Les responsables de la ferme pilote Bessami, située sur le territoire de la commune de Bir-Ould-Khelifa, et l'un des plus importants investisseurs privés de la région dans le secteur de l'agriculture, Benaïni Mustapha, ont ratifié, il y a quelques mois, un protocole d'accord de partenariat dans le cadre de la loi qui limite le rapport à 64/36 selon les nouveaux textes qui viennent d'être promulgués. La ferme pilote Bessami est aussi une des plus importantes exploitations sinon la plus importante de la wilaya. Elle s'étend sur une superficie de quelque 1 547 ha et s'adonne à la céréaliculture, à l'arboriculture, au maraîchage et à l'élevage ovin et bovin. Pour l'heure, la ferme compte déjà 400 ha de culture de semence de pomme de terre la S E 5 (Super Elite) issue de la G 4 pré base, 700 ha de céréales dont 500 ha de blé dur, 100 ha de blé tendre et 100 ha d'orge. S'agissant là d'un gros investissement, basé sur les spéculations des activités agricoles soumises à de nombreux risques et autres catastrophes naturelles, il est vital de le sécuriser par une assurance crédible et c'est là que la CNMA (Caisse nationale de mutualité agricole), via sa filiale la CRMA (Caisse régionale) de Khemis-Miliana intervient comme partenaire pour accompagner ce grand projet par la signature, mercredi dernier, d'une convention définissant les modalités et les clauses de la prise en charge des nombreux risques potentiels, convention signée conjointement par le DG de la CNMA, M. Chérif Benhabilès, et M. Benaïni, l'investisseur, en présence du directeur du secteur dee l'agriculture et du président du conseil d'administration de la CNMA, M. Bendjeda Khaled, ainsi que M. Djalalli El Hadj, président de la Chambre d'agriculture. Pour le DSA, «ce partenariat public-privé constitue une nouvelle, un souffle nouveau apporté à la construction d'un édifice moderne conforme aux normes économiques internationales du secteur de l'agriculture qui se modernise et la wilaya de Aïn-Defla possède une vocation agricole par excellence». Le DG de la CNMA, M. Cherif Benhabilès, dira à son tour lors de la signature de la convention, après la visite de l'exploitation qu'il a effectuée dans ses différents secteurs d'activité, «notre souhait est que cette convention qui dépasse son cadre purement commercial devienne un exemple pour tout exploitant agricole qui se doit de sécuriser par une assurance ses efforts et ses biens contre les risques potentiels dans ce secteur. Notre objectif est d'accompagner l'exploitant, de l'encourager, de l'aider en mettant à sa disposition notre expérience, nos produits, nos experts». Il ajoutera : «La réussite dans le secteur de l'agriculture est étroitement liée à la convergence des efforts de la DSA, de la Chambre d'Agriculture et des organismes et autres parties impliquées dans tout le processus de production.» Le président de la Chambre d'agricu, Djalali El Hadj, prenant la parole à son tour, rappelle que «la wilaya de Aïn-Defla est une région agricole par excellence et les résultats obtenus dans toutes les filières sont là pour le confirmer, mais eu égard aux potentialités existantes, le secteur de l'agriculture est quasiment vierge et les possibilités d'investissement dans la production agricole et surtout dans le domaine de la transformation sont très importantes». Evoquant la sécurisation des produits et des biens, il ajoutera : «Nombreux sont les agriculteurs qui ne contractaient pas d'assurance et ne se rendent compte de l'importance de l'assurance que lorsqu'ils sont confrontés à un sinistre.» Cependant, pointant l'index sur certains assureurs, il dira : «Il faut reconnaître que certains organismes d'assurances ont perdu leur crédibilité en n'honorant pas leurs engagements mais aussi on attenté à la culture de l'assurance dans sa globalité.» Et d'ajouter que «CRMA et CNMA, depuis ces 3 dernières années, sont en train de remonter la pente et les chiffres des contractants sont là pour le prouver parce que ladite Caisse de mutualité dispose de grands moyens et possède une expérience acquise au cours de nombreuses décades». M. Bendjeda, président du conseil d'administration de la CNMA, a déclaré dans son intervention que «la Caisse de mutualité agricole, qui possède un siècle d'expérience, a beaucoup évolué, elle n'a jamais fléchi et l'assurance doit s'inscrire dans la culture de l'agriculteur». A ce sujet, le DG de la CNMA rappelle : «Il y a quelques années, le nombre d'exploitants qui ont contracté une assurance n'excédait pas les 5%, de nos jours nous sommes à plus de 22%, c'est peu, certes, mais nous demeurons optimistes et de grands efforts restent à faire.» K. O.