Le calendrier de la ligue 1 Mobilis a été mis à jour, mardi, avec le classico JS Kabylie-MC Alger. Une explication qui a tourné à l'avantage des Canaris auteurs cette saison de leur quatrième succès à domicile. Face à un Mouloudia d'Alger plutôt intraitable sur son ground du 5-Juillet, la JSK s'est montrée maître des lieux imposant une grinta et une manière de jouer que les poulains de Casoni n'ont pu contenir. Aussi bien la défaite des Mouloudéens, la première depuis le 6 février et l'échec essuyé à Médéa, que le succès des Kabyles sont mérités. Les Algérois n'ont à aucun moment justifié leurs dernières prestations tandis que les joueurs de Bouzidi confirment leur net regain de forme. Quelle autre explication à fournir aux uns et aux autres au lendemain de ce rendez-vous qui ne nous avance en rien dans la course au titre, le CSC n'est pas certain de triompher en dépit de ses cinq points d'avance sur le MC Oran et un de plus sur le MC Alger ? Alors que le championnat amorce à partir de ce vendredi ses six dernières étapes, l'enjeu est encore omniprésent au niveau du haut du tableau qu'en bas. A ce titre, si la défaite des Vert et Rouge ne les empêche pas de nouer encore des ambitions pour coiffer au poteau le CSC, le succès des Canaris n'est pas synonyme de maintien pour les camarades de Djabout. Surtout que le calendrier de fin de saison, aussi chargé soit-il (les équipes vont devoir disputer les six dernières journées en l'espace de 45 jours, certaines encore en lice en Coupe d'Algérie ou dans les coupes africaines vont devoir livrer au moins un match en plus), nous propose des confrontations croisées et à haut risque. A titre d'exemple, le MCA qui a perdu bon nombre de ses matchs face aux équipes du bas du tableau (OM et JSK notamment) va devoir en découdre avec deux postulants à la relégation (DRBT et USMH) et pas moins de trois candidats aux places qualificatives aux compétitions internationales (PAC, NAHD et JSS). Pour une formation en course pour le trophée national et qui aura à reprendre l'épreuve continentale au début du mois prochain, la «tentation» est osée surtout que Casoni ne dispose pas d'un effectif pléthorique et de qualité. La preuve, l'absence du Malgache Ibrahim Amada blessé avec la sélection de son pays lors de la dernière date Fifa a sensiblement affaibli le dispositif du technicien français. Face à Blida, l'ensemble mouloudéen a été contraint de chercher la victoire face à la lanterne rouge au bout d'une partie pleine de suspense. Contre la JS Kabylie, les camarades de Derrardja ne se sont créé aucune situation offensive exploitable. Samedi, contre le PAC, le Doyen évoluera sans plusieurs de ses éléments de base (Chaouchi, Dieng, Amada, Boudbouda) , ce qui laisse peu de choix à Casoni pour former son Onze conquérant à même de battre le Paradou et continuer à courir derrière le CSC. Ce dernier pourrait mettre tout le monde d'accord en cas de victoire à Béchar, ce week-end. Les joueurs d'Abdelkader Amrani qui ont perdu de leur sérénité de la phase aller auront intérêt à ne pas craquer face à la Saoura pas encore résignée à abandonner ses illusions quant à une qualification à une compétition internationale. Car, si victoire il y a des gars de Cirta à Béchar, la voie d'un second sacre se libérera d'elle-même : le CSC devant terminer la saison en recevant chez lui trois fois (USMA, JSK et PAC) contre deux déplacements qui pourraient s'avérer de pure formalité (MCO et USMB). Les Oranais d'El-Hamri qui semblent s'essouffler peuvent encore croire au sacre mais cette mission est d'une telle délicatesse qu'il faudrait plus qu'un sans faute aux joueurs de Moez Bouakaz lors de cette dernière ligne droite au cours de laquelle les Hamraoua effectueront trois périlleux déplacements (OM, USMA et JSS) dont deux d'affilée (Alger et Béchar). Le duel de la 27e journée face au CSC au Zabana Stadium pourrait cependant renforcer les chances des Oranais de terminer parmi le trio de tête. Une quête que d'autres formations à l'exemple du NAHD, l'USMA ou l'ESS convoitent également. Pour le maintien, si l'USM Blida (18 points) semble lâchée (cinq de points de retard sur le 15e, l'US Biskra), la lutte sera encore plus acharnée avec pas moins de sept équipes (de l'USMBA qui dispose de 29 unités à l'USB qui en compte 23). Mathématiquement, cette année, le maintien se jouera à 36 points, le PAC crédité de 35 unités aura, en définitive, besoin d'un point pour assurer sa présence parmi l'élite. M. B.