Les membres contestataires au sein de la Fédération algérienne de rugby (FAR) ont interpellé le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) en sa qualité de tutelle pour «sévir le plus tôt possible et mettre un terme aux agissements du président déchu Sofiane Abdelkader Ben Hassen», qui continue à exercer même après que la confiance lui eut été retirée. «Vis-à-vis de la loi, le désormais ex-président Sofiane Abdelkader Ben Hassen n'a plus le droit d'exercer, puisque les deux tiers de l'assemblée générale de la FAR lui ont retiré leur confiance. Or, il continue à siéger et à prendre des décisions, comme si de rien n'était. D'où notre réaction, car nous ne pouvons tolérer cela», a commencé par expliquer le vice-président Djameleddine Ouezzani, figure de proue des membres contestataires, en conférence de presse au Complexe sportif Ahmed-Ghermoul d'Alger. Une motion de retrait de confiance au président de la Fédération algérienne de rugby (FAR) Sofiane Abdelkader Ben Hassen, avait été signée la semaine dernière par 19 des 34 membres de l'assemblée générale de cette instance sportive. Plusieurs griefs sont retenus contre le président de la FAR, dont la «mauvaise gestion», et le «peu d'intérêt» accordé à la formation du produit local au profit des joueurs évoluant à l'étranger. «Nous avons entendu dire que le 7 avril courant, Ben Hassen a procédé à un remaniement au sein du bureau, avant de fixer la date d'une assemblée générale extraordinaire (AGEx) pour le 22 du même mois. Ce qui n'a pas lieu d'être puisqu'il n'est plus en droit d'exercer au sein de la FAR depuis que la confiance lui eut été retirée», a t-il détaillé. Si les membres contestataires espèrent une intervention rapide du MJS pour trancher dans cette affaire «c'est par souci de garantir la meilleure participation possible au rugby algérien lors des prochains Jeux africains de la Jeunesse» (JAJ-2018), qui se dérouleront au mois de juillet à Alger. «La confiance a été retirée au désormais ex-président et personne n'a été désigné pour lui succéder. Il n'y a même pas de directoire, faisant qu'actuellement, il n'y a aucun dirigeant légitime pour préparer les prochains JAJ, qui sont prévus dans seulement trois mois. Or, il y a beaucoup à faire pour bien préparer nos jeunes et garantir ainsi une bonne participation à l'Algérie», a expliqué l'ancien directeur technique national (DTN), Yasser Djemaï Tebani. Les griefs retenus contre l'ancien président de la FAR étaient «tellement graves» que les membres contestataires ne pouvaient «se contenter de rejeter les bilans présentés pendant l'AGO», a ajouté Djameleddine Ouezzani, pour expliquer que leur recours au retrait de confiance était devenu «une fatalité», et ce, pour le bien de l'instance.