Plusieurs pays, 85 selon les premières estimations, étaient, hier, à Bruxelles pour mobiliser, aider et lancer des lueurs d'espoir pour la Syrie. Certains Etats présents sont sincères et d'autres pas du tout. La France est un cas d'école. Paris, qui depuis le début des guerres de Syrie a joué avec le feu du terrorisme, ne la jouera pas plus que de raison dans la capitale européenne. Sa politique en pays ommeyade est mal vue, mal perçue et, surtout, n'inspire pas confiance. Des ONG prestigieuses présentes au Forum l'ont dit à maintes reprises. On ne peut pas prétendre aider la Syrie en armant Daesh, Ennosra et toutes les crapules terroristes en même temps. «Nous avons vu la situation se détériorer considérablement là-bas», entame l'un des représentants de l'Union européenne. «Près d'un million de déplacés en 4 mois», précisera-t-il à l'intention des participants effarés. Ce n'est pas tout. Les estimations les plus sérieuses d'organismes indépendants, ou même étatiques mais crédibles, notent : «Presque la moitié des jeunes Syriens ne vont pas à l'école et un tiers des établissements scolaires sont fermés», à cause des actes barbares de Daesh et de ses démembrements. Selon l'Unicef, presque 3 millions d'enfants n'ont plus accès à l'éducation et dans certaines régions du pays, vouloir aller à l'école est devenu une question de vie ou de mort. Daesh et Ennosra qui «fait du bon boulot» selon l'ex-ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, considèrent le savoir ou l'apprentissage dans les «établissements de Bachar» comme un crime puni de la peine de mort. Pour la directrice générale de l'ONG «Save the Children», Hella Thorining-Schmidt, ancienne Première ministre du Danemark, les donateurs doivent axer sur l'éducation. Les renards qui veulent devenir prêtres lors de la réunion de Bruxelles sont marqués à la culotte. Le en-même-temps de Macron n'a aucune chance de passer. Russie, Iran, des associations de défense des droits de l'Homme, de vraies pas comme celles de Bernard Henry-Lévy, veillent au grain pour que les dons ne soient pas détournés de leurs objectifs pour être acheminés vers les organisations du terrorisme organisé que certains veulent fédérer sous de nouveaux sigles après que l'Etat syrien et la Russie ont déconstruit Daesh. Relevons que l'Algérie est présente, ici. L'Algérie dont la position envers la Syrie a toujours été constante, conséquente et honorable. Alger n'a pas hurlé avec les loups dans les temps forts du salopard Al-Baghdadi quand «Ennosra faisait du bon boulot». Que les dieux bénissent la Syrie ! Il y en a plusieurs forcément parce qu'en Syrie, l'Etat est laïque et protège toutes les religions et même ceux qui n'ont pas ou ne veulent pas croire sont sécurisés par la loi. Le Forum organisé au pays de la charmante Mathilde et du roi Philippe serait-il le commencement de la fin du calvaire syrien ? Peut-être bien que oui. Hélas, peut-être bien que non ! Parce que les renards ne deviendront jamais prêtres même s'ils en portent l'habit... A. M.