Le ministre de l'Industrie et des Mines promet de récupérer le foncier industriel inexploité à l'effet de l'offrir aux vrais investisseurs. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Youcef Yousfi qui s'exprimait, avant-hier jeudi, au Conseil de la Nation dans le cadre d'une séance de questions orales, a soutenu avoir pris toutes les mesures nécessaires pour garantir le foncier industriel au profit des investisseurs. Ceci en récupérant le foncier non exploité et détourné pour d'autres activités. Un foncier objet de spéculations intenses qui entravent considérablement l'investissement dans le pays. D'où l'introduction, selon le ministre, dans la loi de finances 2018, d'un article amendant un article contenu dans la loi de finances complémentaire 2015 d'une taxe à la charge de tout bénéficiaire de terrain viabilisé à vocation industrielle par voie de cession, demeuré inexploité pendant une période supérieure à trois ans à compter de la date de son attribution. «Une taxe fixée à 5% de la valeur vénale du terrain en question et dont la perception n'exempte pas le bénéficiaire du terrain des éventuelles poursuites judiciaires pour la résiliation de la transaction». Autre mesure coercitive, celle concernant les terrains fonciers industriels attribués par voie de concession. Leur non-exploitation expose le concessionnaire à une procédure de déchéance en vertu de l'ordonnance 04-08 du 1er septembre 2008, fixant les conditions et modalités de concession des terrains relevant du domaine privé de l'Etat destinés à la réalisation de projets d'investissement. Pour sa part, le ministre des Ressources en eau estime le taux de remplissage des barrages à 66% à fin avril courant, un taux dépassant, par ailleurs, les 70% dans le bassin de Chélif et les barrages de l'est du pays. C'est ce que soutenait, avant-hier jeudi, Hocine Necib en marge de la même séance de questions orales au Conseil de la Nation, déclarant, par ailleurs, que près de 15 barrages dont celui de Béni Haroun, le plus grand du pays, ont atteint leur taux de remplissage de 100%. Un ministre qui s'attardera sur les mesures prises par son département pour venir à bout du fléau du vol d'eau à travers les raccordements illégaux. Car pour Necib, il ne s'agit pas d'augmenter les capacités nationales en matière de mobilisation et distribution d'eau, mais aussi d'utiliser de manière rationnelle cette ressource. Estimant à 10,4 milliards de m3 dont plus de 3 mds de m3 notamment d'eau potable, mobilisés, le ministre a, néanmoins, regretté qu'une grande partie de cette eau ne parvient pas aux citoyens en raison de sa perte dans des réseaux de canalisation désuets ou du vol par raccordement illégal. Un taux de fuite estimé à 30 % environ du total du volume d'eau produit. M. K.