C�est une grosse frayeur qu�ont v�cue les habitants de la capitale et ses environs, ce jeudi � 14 heures, en sentant la terre trembler, et ce une semaine seulement apr�s le s�isme de M�sila. L�inqui�tude de la population est mont�e d�un cran, d�autant plus que la date de cette nouvelle secousse tellurique co�ncide pratiquement avec celle du violent tremblement de terre qui a frapp� la r�gion de Boumerd�s le 21 mai 2003 qui a fait pr�s de 1 400 morts et 3 500 bless�s. F.−Zohra B. - Alger (Le soir) - Cette fois-ci, c�est dans la r�gion de Tipasa, plus exactement � 12 km de la ville de Kol�a, non loin d�Alger, que se situe l��picentre du s�isme ressenti ce jeudi. Encore sous le choc de la catastrophe de 2003, la population du centre du pays redoute, depuis, la moindre secousse tellurique. Et quand il en survient une, elle ne manque pas de la commenter longuement, comme pour conjurer le mauvais sort ou contenir une peur diffuse. Ce jeudi, la secousse tellurique, de faible intensit� et qui n�a fait ni d�g�ts ni victime, faut-il le signaler, �tait sur toutes les l�vres. Et l�information s�est vite propag�e aux quatre coins de la capitale et dans les wilayas limitrophes. Cette secousse, localis�e � l�ouest de la capitale, intervient apr�s le s�isme du 14 mai, � l�est de la wilaya de Bouira, dans la r�gion de M�sila. C�est � Melouza qu�est situ� l��picentre. D�une magnitude de 5,2 sur l'�chelle ouverte de Richter, selon le Craag, ce tremblement de terre a fait deux morts et plusieurs bless�s et caus� d�importants d�g�ts mat�riels. Les sp�cialistes du Craag assurent que ces deux secousses telluriques ne sont pas li�es, expliquant, comme apr�s chaque tremblement de terre, que le littoral alg�rien est une zone � activit� sismique permanente en raison du mouvement des plaques tectoniques africaines qui se rapprochent de celles eurasiennes, de 5 mm par an en moyenne. Les sp�cialistes soulignent que la priorit� va � la pr�vention, � tous les niveaux, contre les risques sismiques. Il s�agit notamment du respect des r�gles et normes parasismiques dans le domaine de la construction, de la gestion des catastrophes naturelles � observer et de la sensibilisation sur ces risques � mener aupr�s de la population. Enfin, il est � signaler que l�Alg�rie enregistre 50 microsecousses par mois, dont 90 % ne sont pas ressenties par la population, selon les sp�cialistes.