Les habitants de Boumerdès, Réghaïa, Rouiba, Dergana, Corso et les localités environnantes ont eu leur dose d'adrénaline hier, à 5h30 du matin, lorsqu'une secousse tellurique les a tirés de leur paisible sommeil pour leur rappeler la catastrophe de Boumerdès en 2003. Un séisme d'une magnitude de 4,1 sur l'échelle ouverte de Richter a été enregistré hier à Réghaïa, a, en effet, annoncé le Centre de recherche en astronomie astrophysique et géophysique. La secousse s'est produite à 5h 35 (heure locale), précise le Craag. Son épicentre a été localisé à 10 km au nord-ouest de la ville de Réghaïa, wilaya de Boumerdès, a indiqué la même source. C'est la deuxième fois que la capitale tremble en l'espace de quelques jours. Le 1er février dernier, un séisme d'une magnitude de 3,3 sur l'échelle de Richter a secoué l'ouest d'Alger. L'épicentre de la secousse a été localisé à deux kilomètres au sud-est de Chéraga et la secousse a eu lieu 2h49 mn. Ces secousses sont la suite d'une activité tellurique, par ailleurs normale, enregistrée depuis ces derniers mois. Ainsi, le 16 janvier dernier, un tremblement de terre d'une magnitude de 4,1 a secoué la wilaya de Bouira. Le 11 janvier, une secousse tellurique de 3,6 a eu lieu à Hammam Bouhdjar dans la wilaya de Aïn Témouchent. Tous les spécialistes soulignent que cette activité est tout à fait normale considérant la nature séismique du nord de l'Algérie, traversée par un réseau de failles très dense et très complexe. Les mêmes spécialistes expliquent aussi que pas moins de 50 petits séismes de même intensité que celui d'hier sont enregistrés chaque mois à Alger et ses environs. Pour leur part, les scientifiques avancent que l'Algérie fait partie de la plaque africaine. Cette plaque qui couvre tout le continent noir est considérée comme «zone à activité modérée». Cependant, cette analyse est loin de rassurer les citoyens. D'autant que sur le plan scientifique, rien ne permet de prévoir un séisme. A partir de là, l'hypothèse d'une secousse tellurique puissante n'est pas à exclure. Est-ce que les autorités du pays ont pris les précautions nécessaires pour faire face à cette éventualité? La question mérite d'être posée. A plus forte raison lorsque l'Algérie est censée être aguerrie après les tristes expériences du passé.