Après une saison catastrophique, le club belouizdadi ne voit pas le bout du tunnel et risque de rater encore son prochain exercice. La formation de Laâqiba est actuellement sans dirigeants : après la défaite subie à domicile face au DRBT, l'ensemble des membres du bureau et à leur tête Toufik Chouchar, ont décidé de quitter la gestion du club. «C'est fini pour moi, j'ai fait des sacrifices énormes cette saison. Je pouvais quitter le CRB durant la phase aller mais comme l'équipe était menacée par le purgatoire, j'avais pris le risque de continuer jusqu'à ce que le CRB soit tiré d'affaire. Nous avons été livrés à nous-mêmes, sans aucune aide, aucun soutien», nous dira Chouchar qui avait refusé d'endosser la responsabilité de l'échec sportif lors de cette saison, «car le président c'est Bouhafs, pas moi», précise-t-il. Même son de cloche chez le directeur général Ahmed Djaffar, qui lui aussi annonce sa démission. «Nous sommes disposés à remettre la gestion à toute personne capable de nous succéder», a-t-il fait savoir. Pour le directeur général, le seul coupable de cette saison malheureuse qu'a connue le Chabab, c'est le président Bouhafs. «Il est le premier maître à bord du club et il doit assumer ses responsabilités», accuse-t-il. Mais où est passé Bouhafs ? El Hadj Bouhafs demeure un véritable mystère pour les fans du CRB. Ses apparitions ont été très limitées. Sa dernière apparition au stade du 20-Août remonte au match retour face à l'ASEC Mimosas en coupe de la CAF. Depuis, il n'a plus donné signe de vie. Dans les milieux belouizdadis, on s'inquiète, car la saison prochaine se prépare maintenant. Mais avant d'arriver à cela, le président Bouhafs doit régler beaucoup de problèmes. Les plaignants au niveau de la CRL, les joueurs en fin de contrat etc. Et ce, sans oublier le problème des salaires et l'avenir du staff technique. Un véritable chantier auquel Bouhafs semble se désintéresser complètement. Selon des proches amis de Bouhafs, ce dernier n'entend pas quitter le Chabab. Devant cette situation peu rassurante, les supporteurs du Chabab de Belouizdad nourrissent des appréhensions sur la prochaine saison qui risque d'être similaire à celle qui vient de se terminer. Belouizdad risque la grande saignée Le problème financier pourrait peser sur l'avenir des joueurs belouizdadis. D'où les risques d'un départ massif des cadres de l'équipe qui sont énormément convoités à l'image des Salhi, Belaïli, Zenasni, Bouchar, Draoui, Lakroum et Hocine Selmi, pour ne citer que ceux-là. La liste des partants pourrait s'avérer plus longue si jamais la direction de Bouhafs persiste dans sa politique de marginalisation et de fuite vers l'inconnu. A. Andaloussi