Volkswagen n'ira pas au Mondial de l'automobile parisien début octobre. Une défection de taille. Ford, Opel, Nissan, Infiniti, Volvo et Mazda boycotteront aussi le Salon de la porte de Versailles, qui se tient tous les deux ans en alternance avec celui de Francfort. Fiat Chrysler Automobiles n'a, quant à lui, pas encore ratifié officiellement sa participation. Ce n'est pas le Mondial français qui est en cause. C'est plutôt un mouvement général de désaffection pour ces grandes manifestations automobiles. Au dernier Salon de Genève, en mars dernier, DS, Mini, Tesla et encore Opel avaient aussi déclaré forfait. Avant cela, Peugeot, DS, Fiat, Alfa Romeo, Jeep, Mitsubishi, Tesla, Volvo avaient boudé... le Salon de Francfort, en septembre 2017. Phénomène purement européen ? Que nenni ! Audi, Mercedes, BMW ont annoncé récemment leur retrait du futur Salon américain de Detroit en janvier 2019. L'auto fait-elle moins recette ? Harcelée par les pouvoirs publics qui multiplient les contraintes et les attaques contre elle, la voiture est moins objet de rêve et d'adulation. La concurrence du virtuel, avec les vidéos sur internet, rend également la vision physique des voitures moins indispensable qu'auparavant. Mais c'est surtout l'explosion des coûts qui rend la participation des constructeurs extrêmement onéreuse. Tant que tout le monde y allait, difficile de ne pas être présent. Mais maintenant que le mouvement est lancé, il sera dur de le stopper. Pour le dernier Mondial de l'auto parisien, qui s'est tenu en octobre 2016, il fallait compter 2 millions d'euros pour installer un stand de 1 500 mètres carrés, 6 millions pour 4 000», explique un groupe automobile européen.