Le CR Belouizdad vit une situation critique sur tous les plans. Ce qui a poussé les supporters du vieux club belouizdadi de monter au créneau pour dénoncer l'impasse dans laquelle se trouve aujourd'hui leur club fétiche. Après avoir observé un sit-in lundi soir, les fans du CRB comptent se rassembler à nouveau aujourd'hui au niveau de la placette de Sidi M'hamed pour réclamer le départ de la direction actuelle et l'arrivée d'une société nationale pour reprendre le club. Pour ce deuxième sit-in, les supporters appellent les anciens joueurs et dirigeants à prendre part à leur action. Et pour tenter de débloquer la situation, Karim Chetouf, le président du CSA/CRB affirme avoir saisi le wali d'Alger. «On est allés voir plusieurs cadres de l'Etat afin de nous apporter une aide (...) On sait très bien que l'Etat ne va pas nous laisser tomber puisqu'il nous a aidés à maintes reprises, notamment les responsables de la wilaya d'Alger et à leur tête M. le wali Zoukh. On est confiants qu'il donnera un coup de pouce au CRB et qu'il ne nous laissera pas tomber», a-t-il souligné sur les colonnes de Compétition tout en interpellant tous les enfants du Chabab. «Le CRB a besoin de tous ses enfants. Anciens présidents du CRB, anciens joueurs, supporters, ils doivent tous mettre la main dans la main. C'est le meilleur moyen pour sauver le CRB. Finies les querelles, c'est le CRB qui est menacé. Si rien n'est fait dans l'immédiat, il nous sera très difficile de contourner cette crise et le club risquerait de traverser une période plus grave que celle-ci. La situation est très critique. On doit vite prendre des mesures pour éviter que la situation n'empire». Une situation critique accentuée par la démission du président Mohamed Bouhafs annoncée au lendemain de la défaite du CRB à domicile contre le DRBT en match comptant pour la 30e et dernière journée du championnat de la Ligue 1. «Je ne vais plus rester au CRB (...) Le contexte actuel ne me permet plus de rester, et je me retrouve dans l'obligation de prendre cette décision. Depuis un moment, je suis confronté à beaucoup de contraintes, dont un entourage malsain. Certaines personnes, qui déclarent pourtant aimer le club, font tout pour lui nuire et donner une image de moi qui est complètement fausse. On a surtout profité de quelques-uns de nos soucis ces derniers temps, surtout après notre élimination de la Coupe de la CAF, pour nous mettre les bâtons dans les roues. Puisqu'ils veulent que je me retire, qu'il en soit ainsi. C'est donc décidé, je suis sur le départ», avait déclaré le président du Chabab à l'issue de la dernière journée du championnat en annonçant qu'il compte céder ses actions de la SSPA/CRB. «Je vais céder mes actions à titre gracieux, car ma décision de partir est très bien réfléchie et elle est irrévocable, que ce ceux qui veulent reprendre le club viennent et me montrent qu'ils sont de réels investisseurs, l'accès à la présidence du club est désormais libre. Je suis prêt à céder mes actions tel que Réda Malek l'avait fait avec moi, et je le ferai à titre gracieux», a-t-il souligné en adressant un message aux fans du Chabab. «Que les supporters me pardonnent parce que je ne leur ai pas tenu tout ce que je leur ai promis. Qu'ils sachent que j'ai été confronté à des difficultés énormes. Mes ratages sont dus à des paramètres extrasportifs notamment. C'est impossible de réussir quand vous devenez la cible permanente de personnes dont l'unique but est de vous casser». Kerbadj réclamé Pour tenter de désamorcer la situation du Chabab, le président du CSA/CRB a pris attache avec l'ancien boss du CRB, Mahfoud Kerbadj, qui a toutefois affirmé qu'il ne peut rien faire dans l'immédiat. «Les responsables du CSA m'ont contacté. Je leur souhaite bonne chance dans ce qu'ils veulent faire comme actions pour sauver le club. Mais je ne veux pas me réunir simplement pour parler, parce que je ne peux apporter aucun plus dans l'immédiat en sachant que la seule solution est d'avoir un gros bailleur de fonds. Tout le reste ne servirait à rien», a déclaré l'ancien président de la ligue de football professionnel au quotidien national sportif en confirmant que «la situation du club est très critique et si ça continue ainsi, le CRB se dirige droit au mur. Il faudrait beaucoup d'argent, et donc un bailleur de fonds assez costaud tel que je vous l'ai déjà dit, pour sortir de cette crise. Le problème est d'ordre financier, ce n'est pas uniquement une question de management». Ahmed A.