«C'est un grand défi pour moi» : l'icône espagnole Andrès Iniesta, 34 ans dont 22 ans au FC Barcelone, a fait sa première apparition samedi devant 4 000 supporters de son nouveau club japonais, le Vissel Kobe. Vêtu d'un maillot floqué du numéro 8 - comme au Barça !-, le champion du monde espagnol a pris part à une cérémonie d'accueil organisée en son honneur au stade de Kobe. Il s'est livré à des démonstrations de jonglage et a envoyé quelques ballons à un public ravi. «J'ambitionne de contribuer au succès de l'équipe autant que possible», a dit la star espagnole, qui devrait percevoir selon les médias un salaire de 30 millions de dollars - un record pour le Championnat japonais. L'objectif pour Kobe sera de remporter le championnat et, «si possible, de conquérir l'Asie», a-t-il ajouté. L'arrivée dans l'archipel de la superstar catalane avait été officialisée jeudi en grande pompe par le propriétaire du Vissel Kobe, Hiroshi Mikitani. Ce départ de l'emblématique capitaine de Barcelone, après 22 ans passés dans son club de toujours, était attendu depuis ses adieux en larmes dimanche au Camp Nou. Alors que de nombreux footballeurs choisissent plutôt la Chine pour finir leur carrière, ce transfert représente un gros coup pour le Japon. Si le championnat japonais a attiré le Brésilien Zico ou l'Anglais Gary Lineker dans les années 1990, il a peiné à attirer de grands noms ces dernières années. A Kobe, Iniesta rejoindra dans la cité portuaire japonaise la star allemande Lukas Podolski, arrivé l'an dernier en provenance de Galatasaray. Qualifié de «patrimoine de l'humanité» par son ancien entraîneur Luis Enrique, le natif de Fuentealbilla est une icône à Barcelone qui lui avait offert en octobre le privilège de signer un contrat «à vie», pratique rarissime dans le football lui permettant de choisir lui-même quand tirer sa révérence. Au total, Iniesta aura remporté 32 titres sous le maillot blaugrana, dont neuf Liga en incluant la dernière et quatre Ligues des champions.