Le pillage de sable des plages se poursuit toujours menaçant ainsi la côte jijelienne. Les services du Groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Jijel ont traité cinq affaires liées au pillage de sable des plages durant les cinq premiers mois de l'année en cours sanctionnées par l'arrestation de quatre personnes dont trois ont été placées en détention préventive alors qu'une autre a bénéficié de la liberté provisoire et la saisie de dix camions, une voiture, une moto et un âne, a-t-on appris auprès de cette instance en marge des portes ouvertes organisées mardi dernier à la Maison de la culture. La même source a ajouté, par ailleurs, que ces services ont saisi treize camions et 15 616 mètres cubes de sable pillés contre 742 mètres cubes saisis durant la même période de l'an dernier, soit une hausse de saisie conséquente, de l'avis d'un gradé de ce corps. On apprend également que la Gendarmerie nationale a traité durant la même période de l'an dernier quatre affaires sanctionnées par l'arrestation de quatre personnes dont trois ont été mises en détention préventive et deux ont bénéficié de la liberté provisoire, la saisie de dix camions, une voiture, une moto et un âne. Lors de sa récente conférence tenue en marge des portes ouvertes, le lieutenant colonel Ababsa Miloud a affirmé que ses services ont multiplié les patrouilles et les barrages fixes pour traquer le réseau de pillage de sable de plages qui touchent principalement la côte de Tassouts, relevant de la commune de l'Emir Abdelakder et El Kennar. Il y a lieu de souligner qu'une mafia a tissé sa toile d'araignée ces quinze dernières années pour «sucer» la côte jijelienne et ses sables fins tout au long de ses 120 km. A la tombée de la nuit, la rotation nocturne des camions dépourvus de feu et de leurs numéros d'immatriculation de différents tonnages sur la route nationale 43 transportant du sable pillé se poursuit à une heure tardive de la nuit empruntant le sens interdit ; c'est un «secret de Polichinelle». Un commerce «juteux» qui est à l'origine de l'émergence «spontanée» en un laps de temps d'une caste de nouveaux riches appelés communément beggaras qui ont malheureusement leur ramification au sein de certaines administrations. Bouhali Mohammed Cherif