L'accalmie, somme toute brève, intervenue sur le plan sécuritaire a été brusquement interrompue entre mercredi et jeudi, si l'on s'en tient aux différents canaux d'information du ministère de la Défense nationale qui ont fait état de deux hauts faits de ce qui alimente la chronique sécuritaire depuis plus de deux ans maintenant, entre redditions et découvertes d'armement. Elles se font beaucoup plus épisodiques que lors des deux dernières années, mais les découvertes d'armes se poursuivent au sud du pays. La dernière en date remonte à jeudi, dans la matinée, lors d'une opération menée par un détachement relevant de la 3e Région militaire près de la bande frontalière algéro-malienne dans la région d'Adrar, selon un communiqué du MDN diffusé le même jour. Les recherches ont abouti à la découverte d'un impressionnant arsenal de guerre constitué d'une mitrailleuse lourde de calibre 14,5 mm, un fusil mitrailleur de type FMPK, un autre de type FMDP, 8 pistolets mitrailleurs kalachnikovs, 3 fusils à répétition, un fusil semi-automatique Simonov, un fusil de type MAS, 55 obus pour mortier de calibre 82 mm, 20 charges propulsives pour mortier de calibre 82 mm, 17 chargeurs pour kalachnikov, 2 chargeurs pour fusil MAS, 3 chaînes de munitions pour mitrailleur FMPK, et 4 501 balles de différents calibres. Une découverte qui rappelle celle qui avait vu les troupes stationnées dans l'extrême sud du pays dénicher un lot d'armes aussi important, lorsque les éléments de l'ANP en poste sur la bande frontalière du côté de Bordj-Badji-Mokhtar, agissant sur la base de renseignements, avaient entrepris des recherches, le 31 mais dernier, conclues par la mise au jour d'une cache où étaient dissimulés des lance-roquettes RPG7, une mitrailleuse lourde PKT, un fusil mitrailleur de type FMPK, 3 kalachnikovs, 6 fusils semi-automatiques Simonov, 3 fusils à répétition, 2 roquettes RPG-7, 2 charges propulsives pour lance-roquettes de type RPG-7, 2 grenades, des chargeurs pour kalachnikov, une chaîne de munitions, et près de 1 500 balles de divers calibres. L'opération de jeudi succédait à un autre haut fait de la lutte antiterroriste enregistré vingt-quatre plus tôt puisque, dans la matinée de mercredi, les autorités militaires de la 6e RM ont vu la liste des terroristes ayant fait acte de reddition dans la région s'allonger de 7 nouveaux noms. Selon un communiqué du MDN, les terroristes en question ont été identifiés et répondent aux noms de Gasmi Belkhir alias El Chibani, qui a rallié les groupes terroristes en 2008, Ghedir Ibrahim El-Hadi dit Salmane, membre des groupes terroristes depuis 2010, Alouane Mohamed dit Adam, qui traîne derrière lui une carrière de terroriste de sept ans, Ahmed dit Mohamed Ben Ahmed, qui a rallié les groupes terroristes en 2011, Alouane Ali dit Ghali, terroriste lui aussi depuis sept ans, Nadji Yahia connu sous le pseudonyme de Abou Omar, qui a rallié les groupes terroristes en 2012, et Zouari Bachir dit Ali, qui a rejoint les groupes en activité au sud du pays il y a quatre ans de cela. Les autorités militaires ont récupéré 6 pistolets mitrailleurs kalachnikovs, 1 fusil à lunettes et les 11 chargeurs garnis que portaient les 7 repentis. Une reddition groupée qui survient quelques semaines après l'impressionnante vague de terroristes ayant décidé de déposer les armes qui avait vu, entre le début du mois d'avril et peu après la mi-mai, d'anciens membres de groupes encore en activité dans le Grand Sud et au-delà des frontières dans ces régions du Sahel qui ont commandé à l'état-major de l'ANP la mise en place de l'impressionnant dispositif le long des lignes séparant l'Algérie de ses voisins du Sud. Un dispositif qui a fini par limiter presque intégralement les capacités de mouvement des terroristes dans ces vastes contrées aux portes du Sahel, d'une part, et de la tourmentée Libye, d'autre part. Az. Maktour