Comme il fallait s'y attendre, le pic de température enregistré vendredi où le mercure avait atteint les 42°C à l'ombre dans la wilaya de Bouira n'était pas sans conséquence puisque plusieurs foyers de feu ont été enregistrés durant cette journée à Lakhdaria, Oued-el-Berdi et Bir-Ghbalou, où des dizaines d'hectares de récoltes et des centaines d'arbres fruitiers et d'oliviers sont partis en fumée. Ainsi, durant cette journée caniculaire et selon un bilan établi hier par la Protection civile de Bouira, le premier foyer d'incendie a été enregistré à Lakhdaria, plus exactement dans la localité de Boumerdjane où pas moins de 100 arbres fruitiers et 4 hectares de broussailles ont été détruits par les flammes. A Bouderbala et durant la même journée, c'est un câble électrique de haute tension qui est tombé au sol qui est était à l'origine d'un feu qui s'est déclaré dans une zone de broussailles causant la destruction de 50 ruches d'abeilles. A Sidi-Khaled, dans la commune d'Oued-el-Berdi, à 10 kilomètres au sud de Bouira, c'est une exploitation agricole qui a été victime d'un incendie qui s'est déclaré durant la journée de vendredi, et dont l'origine reste inconnue, causant la destruction de 60 oliviers et 6 hectares de fourrages. Enfin, du côté de Bir-Ghbalou, à 50 kilomètres à l'ouest de Bouira, un autre incendie s'est déclaré dans une exploitation agricole et en un laps de temps, et cela, pour cause d'une forte chaleur et de températures dépassant les 50° C. Les flammes ont ravagé pas moins de 8 hectares de fourrages et une partie d'un tracteur agricole qui a été sauvé in extremis par les unités de la Protection civile qui ont réussi à éteindre les flammes à temps. Il faut rappeler que même le DG des forêts qui était en visite officielle dans la wilaya de Bouira la semaine dernière où il avait procédé à l'installation d'une colonne mobile forestière, a évoqué la particularité de cette année caractérisée par un printemps des plus humides et un prolongement des pluies jusqu'à fin juin ; un phénomène qui ne s'est pas produit depuis plus de 40 ans et qui a favorisé la formation d'une strate herbacée très dense et d'une hauteur qui dépasse parfois les 40 centimètres au niveau des forêts. Ce phénomène reste l'un des facteurs de déclenchement des incendies les plus difficiles à maîtriser même avec une mobilisation optimale des équipes de la Protection civile et celles des forêts. Aussi, seule une vigilance accrue et une forte mobilisation citoyenne pourront sauver notre couvert végétal cet été des incendies ravageurs. Y. Y.