Alors que la saison estivale ne fait que commencer, la préparation de la saison touristique sahariennne constitue l'une des préoccupations des pouvoirs publics. Ainsi, pour la première fois, ladite saison est préparée trois mois avant son lancement. La question était hier au centre d'une rencontre présidée par le ministre du Tourisme, M. Abdelkader Benmessaoud, à l'hôtel El-Djazaïr. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - «Le tourisme du Sahara algérien va revenir en force.» Cette annonce du ministre du Tourisme et de l'Artisanat, M. Abdelkader Benmessaoud, faite lors de son intervention devant les participants à la réunion de préparation de la saison touristique saharienne, dénote la «volonté et la détermination des pouvoirs publics de redonner au tourisme saharien de notre pays la place qui est la sienne». En présence des cadres centraux de son département et de quelques agences de voyages des 14 wilayas du Sud concernées par le tourisme saharien, le ministre a mis en avant la nouvelle feuille de route portant «revalorisation des capacités touristiques de notre pays». M. Benmessaoud a exhorté tous les intervenants à « conjuguer les efforts pour réussir la prochaine saison touristique saharienne». Et d'ajouter : «Le tourisme du Sahara algérien va revenir en force.» Les responsables d'agences de voyages de la région du sud du pays présents à cette rencontre ont saisi cette opportunité pour exposer au premier responsable du secteur les difficultés rencontrées sur le terrain. Le président des agences de voyages de la wilaya de Tamanrasset a plaidé pour «l'ouverture d'une ligne aérienne liant Frankfurt à Tamanrasset», ou encore «les délais courts dans la délivrance des titres de visas». Pour les représentants de la wilaya d'Adrar ou de Ouargla, «le tourisme saharien algérien peut facilement reconquérir sa place». «Nous avons les moyens et, aujourd'hui, notre pays a tous les moyens pour devenir la destination numéro un dans la région du Maghreb et de l'Afrique du Nord. Le désert algérien, qui s'étend dans toute la partie sud du pays, offre des panoramas composés d'ergs (déserts sablonneux) et de regs (déserts rocheux), sans oublier les fameuses peintures rupestres du Tassili qui remontent à des périodes très anciennes s'ajoutent à cela une diversité culturelle et une production artisanale spécifiques à ces régions inexistantes ailleurs», a-t-on indiqué. Mais pour atteindre cet objectif, le département du tourisme et de l'artisanat compte mettre les bouchées doubles, en mobilisant tant la ressource humaine que matérielle pour «reconquérir la place de notre pays et participer réellement à la relance de notre économie». «Nous devons remporter ce pari et cette victoire sera la vôtre en impliquant tous les acteurs et à tous les niveaux», a conclu M. Benmessaoud, qui semble plus que jamais décidé à réussir là où un grand nombre de ses prédécesseurs ont échoué. A. B.