Les limiers de la police judiciaire de la wilaya continuent à exécuter leur plan de lutte contre les stupéfiants afin de mettre à mal les réseaux de trafic. Les enquêteurs maintiennent la surveillance sur les suspects. Ce qui a mené à l'arrestation, cette semaine, d'un dangereux trafiquant. A 33 ans, le prévenu a été arrêté sur les hauteurs de la ville de Guelma, après un travail de recoupement minutieux, mené par la brigade des stupéfiants de la police judiciaire, a rapporté lundi dernier la cellule de communication de la Sûreté de wilaya. Cette semaine, et selon notre source, lors de la perquisition réalisée dans son appartement, les enquêteurs avaient trouvé 2 714 comprimés psychotropes et un montant de 200 000 DA, en espèces. La police de Guelma a annoncé dans le même communiqué qu'il s'agit de l'arrestation d'un des trafiquants de stupéfiants les plus célèbres de la région «pour son rôle à la tête d'un important trafic de psychotropes». Le suspect s'est fait prendre après une période de surveillance, à la cité du 19-Juin. Présenté cette semaine devant le magistrat instructeur près le tribunal de Guelma, le mis en cause a été placé sous mandat de dépôt en attendant son procès. Il risque une lourde peine de prison puisqu'il est poursuivi pour détention et commercialisation illégale de psychotropes. Décidément ce phénomène va crescendo. Achetés chez un dealer ou dans la rue chez un inconnu mais aussi avec des ordonnances détournées, scannées..., les psychotropes font des ravages chez les jeunes. Autour des établissements scolaires, dans les coins isolés et les cités périphériques, la transaction se conclut en un simple échange de regards, confirme un jeune désœuvré qui a préféré témoigner dans l'anonymat. Stilnox, Rivotril, Prégabaline... ou Lyrica, ces médicaments détournés de leur usage premier, et souvent associés à la prise d'alcool ou de kif traité, risquent de sévir encore longtemps et cela en dépit du dispositif mis en place par les services de sécurité. Les bilans communiqués, à chaque fois, par la police illustrent la nette hausse de l'usage de médicaments psychotropes hors prescription médicale. Comment endiguer le fléau ? «C'est la mobilisation de tous sur un fond de prévention», répond une psychologue clinicienne exerçant en milieu scolaire. «Les campagnes de sensibilisation organisées jusqu'à présent c'est peu. Mais quand même dissuasives», poursuit-elle. Noureddine Guergour