Comme il fallait s'y attendre, les prix des fruits et légumes à la veille de la fête de l'Aïd ont enregistré une hausse vertigineuse. Un tour aux marchés des communes de Jijel, Taher, Chekfa, Djimar nous renseigne sur cette flambée des prix qui touche les légumes et les fruits très consommés en cette fête religieuse. Le prix de la tomate a atteint 100 DA le kilogramme, la pomme de terre a été cédée à 80 DA, le prix de la courgette a frôlé les 120 DA, la salade et les concombres, qui étaient à 70 DA il y a trois jours, ont atteint les 100 DA. «Cette hausse a lourdement touché les bourses moyennes en cette conjoncture économique de plus en plus difficile. «J'ai acheté la courgette à 120 DA le kilogramme chez le marchand de légumes et de fruits de Taher alors que son prix était 70 DA il y a juste deux jours» , nous a affirmé Mohamed, la cinquantaine, père de famille déplorant au passage l'absence des services de contrôle. «Il n'y a aucune logique économique régissant ce marché», a-til ajouté. Dans la localité de Djimar, relevant de la commune de Chekfa, réputée pour son marché de gros des légumes et des fruits, la tendance des prix de ces produits agricoles à la veille de cette fête symbole de clémence et piété est la même qu'à Taher et Jijel. «J'ai acheté un kilogramme de concombre et de salade à 100 DA chacun», nous a confié Omar qui interpelle les services de contrôle et appelle à la réorganisation du marché des légumes et des fruits pour casser les intermédiaires et courtiers dont les agissements portent un sérieux coup aux vrais agriculteurs qui ne cessent de tirer la sonnette d'alarme quant à l'organisation de ce marché dont la majorité de ses transactions se font dans un circuit informel. En attendant les solutions sérieuses à ce fléau qui perdure, le discours du tout-va-bien développé par les officiels et l'anecdote de la liberté des prix rabâchée par les agents de la Direction du commerce ont encore de beaux jours devant eux. Bouhali Mohammed Cherif