Après un intermède de quelques jours, le chef d'état-major de l'armée nationale populaire et vice-ministre de la Défense, le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, reprend ses visites sur le terrain, désormais cycliques et traditionnelles, notamment à travers les six Régions militaires. Depuis lundi dernier, il se trouve d'ailleurs à Béchar d'où il a entamé un séjour de travail de trois jours au niveau de la 3e région militaire. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Au deuxième jour de sa visite, le patron de l'état-major de l'ANP «a supervisé le déroulement d'un exercice démonstratif avec munitions réelles IKTISSAH 2018», indique un communiqué du ministère de la défense nationale. Cet exercice tactique avec munitions réelles, exécuté sous le thème «Le premier groupement de forces en offensive à partir du contact direct avec l'ennemi, qui a vu la participation des unités organiques et des unités élémentaires relevant du secteur opérationnel Sud de Tindouf», lit-on encore dans le même communiqué. Le vice-ministre de la Défense prononcera une allocution à l'issue de cet exercice devant l'ensemble des cadres de la 3e région militaire où, comme la veille, il insistera sur les aspects strictement militaires et de la nécessité de professionnaliser et d'optimiser les capacités opérationnelles et de combat de l'armée nationale. Il dira, à cet effet que : «Les objectifs escomptés de ces exercices tactiques d'essai revêtent une importance majeure pour le processus de développement de nos Forces armées, car ils mettent la lumière, d'une façon correcte, juste et concrète, sur le degré d'adaptation de l'aspect théorique représenté par les programmes de préparation au combat, avec l'aspect pratique qu'est l'exécution annuelle de ce genre d'exercices que nous considérons comme un chemin aboutissant dans la démarche de développement du corps de bataille de l'Armée nationale populaire. Or, la réussite ne pourra être atteinte que si elle est palpable et appuyée par des résultats concrétisés sur plus d'un plan. Des exercices, effectivement, que les différentes forces de l'ANP effectuent régulièrement depuis des années.» «En fait, explique encore Gaïd Salah, la démarche de développement graduel constitue l'objectif primordial auquel le Haut Commandement de l'Armée nationale populaire confère, ces quelques dernières années, un intêret particulier qui a donné ses fruits grâce aux orientations clairvoyantes de Son Excellence, monsieur le président de la République, chef suprême des forces armées, ministre de la défense nationale. Ces fruits qui ne cessent de permettre, grâce à Allah le Tout-Puissant, de mettre en valeur la véracité des efforts persévérants dans tous les domaines du métier du militaire. Des efforts avec lesquels nos forces armées ont pu concrétiser, en peu de temps, plusieurs réalisations de valeur, et ce, en s'appuyant sur une vision claire dégageant une stratégie intelligente dans tous ses paramètres et ses dimensions. Une vision qui s'articule essentiellement sur la valorisation absolue de nos capacités sur lesquelles nous nous appuyons, auprès d'Allah dans notre démarche de persévérance à réussir quelles que soient les circonstances». Le vice-ministre de la défense nationale expliquera encore cette politique de défense adoptée par l'Algérie et qui se veut, adéquate avec «les fondements de l'identité nationale aux spécificités singulières ayant trait à l'histoire et à la géographie, aux valeurs nationales authentiques et prestigieuses et aussi aux principes immuables qui demeurent toujours confrontés à plusieurs enjeux d'actualité et d'avenir». C'est, en d'autres termes, une question de sécurité et de souveraineté nationale. Le chef de l'état-major de l'armée nationale estimera, ainsi que, «pour cela, une force pour protéger ces principes et un appui pour les soutenir s'avèrent indispensables. Telle est la mission de nos forces armées, et tel est leur éternel message de vocation». De tels messages, du vice-ministre de la défense nationale ne sont pas lancés, par hasard, à partir de la 3e région militaire, particulièrement le front sud de Tindouf. Cette région est celle qui fait face au grand voisin de l'ouest avec lequel les relations n'ont jamais constitué un modèle de «bon voisinage» et du «vivre-ensemble». C'est cette région qui, d'ailleurs, avait fait face à la première agression subie par l'Algérie indépendante. Elle est également celle qui partage des frontières, pour ainsi dire, tout à la fois, avec le Sahara occidental occupé et son occupant marocain. C'est dire son importance et la nécessité de la mettre en permanente mobilisation … K. A.