Après le secteur de l'éducation, c'est au tour de celui de l'enseignement supérieur de faire sa rentrée. Plus d'un million d'étudiants sont attendus pour cette année. Le département de Hadjar promet une mue du secteur à travers la modification de la loi d'orientation de l'enseignement supérieur. Nawal Imés - Alger (Le Soir) - Une place pédagogique pour chaque étudiant. C'est la garantie donnée par le ministère de l'Enseignement supérieur au moment où plus d'un million d'étudiants rejoignent les campus. L'année universitaire sera placée sous le signe du changement. Ce dernier concernera la loi d'orientation relative au secteur. Datant de bientôt vingt ans, cette dernière a fini par être obsolète de l'avis même du premier responsable du secteur. Tahar Hadjar affirme en effet que des dysfonctionnements affectaient essentiellement la nomenclature des filières. La nouvelle mouture qui a fait l'objet d'un large débat maintiendra les principes essentiels régissant l'enseignement supérieur et qui resteront inchangés notamment en ce qui concerne la gratuité de l'enseignement. L'Etat, assure Tahar Hadjar, ne se désengagera pas en dépit du coût élevé des études supérieures, notamment en ce qui concerne certaines filières nécessitant plus de moyens que d'autres. Le secteur compte également entamer la révision graduelle du système d'orientation pour le parfaire et garantir ainsi les principes d'équité et de mérite. Les cadres juridiques et réglementaires régissant l'organisation et le fonctionnement de divers établissements, à l'instar des statuts particuliers relatifs à l'université, centres universitaires et écoles supérieures, sont appelés à connaître des modifications ainsi que l'élaboration des textes d'application relatifs aux domaines de l'orientation, de la formation et de la recherche. Aucune date n'est avancée pour l'entrée en vigueur du nouveau texte. Les étudiants qui ont fait hier leur rentrée ne constateront donc aucun changement. Ils étaient plus de 265 000 nouveaux étudiants à rejoindre les bancs de l'université avec un effectif total s'élevant cette année à 1,7 million d'étudiants répartis sur 50 universités, 13 centres universitaires, 32 écoles supérieures, 11 écoles d'enseignants ainsi que 51 établissements affiliés à d'autres secteurs mais pédagogiquement soumis au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en plus de 9 instituts privés. Aucune difficulté à absorber ce flux, assure le département de Tahar Hadjar. Les capacités d'accueil ont été renforcées, atteignant les 1 452 000 places pédagogiques grâce à la réception de 67 100 nouvelles places et de 45 500 nouveaux lits, ce qui portera les capacités d'hébergement à 629 500 lits, en plus de 6 cantines centrales implantées au sein des grands ensembles pédagogiques. Le ministre de l'Enseignement supérieur avait affirmé que «même si la répartition des capacités disponibles n'était pas égale et différait d'une cité universitaire à une autre, le secteur ne devrait pas être confronté à de grandes contraintes dans la plupart des cités universitaires en dépit de l'augmentation des flux successifs d'étudiants». Il dit compter sur la solidarité entre établissements universitaires mais également sur le rallongement de l'exploitation des infrastructures au delà des horaires traditionnels. Le dossier des œuvres sociales n'est pas en reste. Une conférence nationale, avec la participation de tous les acteurs de l'université sera organisée avec pour objectif en vue d'élaborer une vision prospective participative mais surtout arriver à une meilleure rationalisation des dépenses. N. I.