Vieille de près de 20 ans, la loi d'orientation de l'enseignement supérieur connaîtra des modifications. La mouture actuelle est porteuse de dysfonctionnements. Le nouveau texte maintiendra les principes de base notamment la gratuité des études. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Du changement dans la loi d'orientation du secteur de l'enseignement supérieur. Datant de bientôt vingt ans, elle a fini par être obsolète de l'avis même du premier responsable du secteur. Tahar Hadjar affirmait, hier, que les dysfonctionnements touchaient essentiellement la nomenclature des filières. La nouvelle mouture a fait l'objet d'un large débat. Les principes essentiels régissant l'enseignement supérieur ne seront pas changés notamment en ce qui concerne la gratuité de l'enseignement. L'Etat, dit-il, ne se désengage pas en dépit du coût élevé des études supérieures, notamment certaines filières. Le ministre s'exprimait hier affirmant que tout nouveau lauréat est assuré d'avoir une place pédagogique. Pas forcément dans l'une des quatre filières qu'il aura choisie même si le ministère de l'Enseignement supérieur s'attelle à réduire le taux d'insatisfaction. La procédure de recours a été supprimée cette année et remplacée par la possibilité de modifier les vœux dans certains cas particuliers notamment en cas d'échec dans les concours ou si le lauréat a été orienté vers le dernier choix exprimé qu'il juge finalement insatisfaisant. C'est le ministre de l'Enseignement supérieur qui en a fait l'annonce hier au cours de la conférence des universités. Tahar Hadjar affirme que son département est fin prêt pour recevoir près d'un million d'étudiants, dont 276 391 nouveaux bacheliers, soit un nombre inférieur à celui des lauréats l'année dernière. Ils seront encadrés par 62 000 enseignants, dont 3 000 fraîchement recrutés. Au plan infrastructures, le ministre de l'Enseignement supérieur se dit également satisfait puisque 45 000 nouveaux lits seront réceptionnés alors que six restaurants centraux le seront également, ce qui lui fera dire que la surcharge n'est plus qu'un mauvais souvenir même s'il insiste sur la nécessité d'accélérer la cadence de la réalisation des infrastructures en cours. Le ministre n'exclut pas, néanmoins, que certaines filières connaissent une tension. Les étudiants seront dans ce cas dispatchés vers les villes voisines alors que les universités concernées sont priées de garder leurs portes ouvertes jusqu'à 18 heures. Les moyennes minimales fixées 15 pour la médecine et l'architecture Le texte fixant les moyennes minimales permettant de candidater pour une filière a été finalisé hier. C'est la première fois que ce décret n'est publié qu'après promulgation des résultats du baccalauréat. Tahar Hadjar affirme que les moyennes n'ont pas été revues à la hausse, contrairement à ce qui avait été dit. Ces moyennes sont fixées en fonction des capacités d'accueil, des moyennes obtenues mais également des zones géographiques. C'est ainsi que pour opter pour la médecine cette année, il faut avoir obtenu une moyenne de 15 au baccalauréat, idem pour la pharmacie et les sciences vétérinaires. Pour accéder à l'architecture, c'est la même moyenne qui est exigée. Il faut, néanmoins, avoir un 14 pour espérer décrocher une place au niveau de l'école vétérinaire. N. I.