Le wali d'El Tarf, M. Belkateb Mohamed, accompagné, respectivement, par les membres de l'exécutif, les responsables de l'ADA (l'Algérienne des autoroutes) ainsi que ceux de l'entreprise chinoise CITIC en charge du parachèvement du dernier tronçon de l'autoroute Est-Ouest long de 87,6 km, ont effectué, jeudi dernier, une visite d'inspection des 21 points noirs recensés et situés, par ailleurs, le long de l'itinéraire dudit tronçon. Cette visite qui revêt un caractère impératif et spécial est imposée par les catastrophes récurrentes qui ont secoué plusieurs wilayas du pays dont la dernière en date est celle qui a frappé de plein fouet la ville de Constantine faisant deux morts. La visite de travail du premier responsable de la wilaya a consisté en l'inspection des canaux d'écoulement et les passages à niveaux réservés à l'évacuation des eaux de pluies parsemées sur le tronçon de l'autoroute qui débute de la commune de Chihani, située à l'ouest de la wilaya et ce, jusqu'à la commune d'Aïn El Assel, faisant partie intégrante de la bande frontalière. Au niveau du premier point qui surplombe l'agglomération de Sidi Taher sis dans la commune de Besbes et la bourgade de H'charif dans la même commune, le wali a intimé l'ordre aux maires ainsi que les directeurs des travaux publics et celui des ressources en eau de procéder, dès aujourd'hui, à la démolition des constructions et autres parcs pour matériaux de construction qui obstruent les talwegs situés en aval des cours de ruissellement et en contre-bas du tronçon autoroutier. Aux deux points de Sidi Trad et Touila, M. Belkateb a donné des ordres fermes pour amorcer le curage des canaux et des buses, dès aujourd'hui, qui sont, déjà, obstrués par les gravats et la boue. «Les actions de curages des canaux et autres ouvrages d'évacuation des eaux se feront en concertation et en collaboration avec l'entreprise chinoise CITIC qui mobilisera des moyens matériels et humains conséquents», a martelé le commis de l'Etat. Dans les communes de Zérizer et du Lac des Oiseaux (point de Sidi Abdallah), les mêmes directives ont été données. Par ailleurs, dans la commune de Bouteldja où plusieurs points ont été inspectés à savoir Klaba et Ouled Ghieth, le wali a ordonné à l'entreprise CITIC de veiller à régler le problème de la stagnation des eaux sur les terres agricoles par l'ouverture d'un autre canal en plus de celui existant. «Une action qui doit se faire en urgence et ces jours-ci, pour éviter que les possibles crues n'emportent même une partie de la RN44», a-t-il insisté devant des responsables et des édiles amorphes et ne prenant aucune initiative pour remédier à cet état de fait entrant dans leurs prérogatives. Au niveau de la commune d'Aïn Assel, en particulier, le point El Baffa, le wali a donné l'ordre aux services concernés, dont la gendarmerie, de procéder, dans les plus brefs délais, à la démolition des constructions situées sur le lit d'un oued qui traverse la cité. Egalement, la DTP et la Direction des ressources en eau engageront des engins dont des rétrochargeurs et des pelles à chenilles pour le curage du canal hydraulique bétonné qui traverse la cité en question, de bout en bout, et ce, à partir d'aujourd'hui. Enfin, dans une déclaration lapidaire à la presse, le wali a signalé que «les pluies, ce don du ciel a été transformé en malédiction par la bêtise des hommes. C'est à nous d'engager de petites tâches salutaires qui ont un impact incommensurable sur les populations locales afin d'éviter des catastrophes regrettables. Ce sont des mesures préventives pour que les canaux, buses et autres ouvrages hydrauliques soient curés, et ce, avant la grande saison des pluies. La mobilisation des responsables locaux et des élus est à son paroxysme. Gérer, c'est prévoir ». Daoud Allam