La semaine a été pénible. Le patron du foot algérien-il ne manquait plus que luis'y est mis lui aussi. «La corruption existe dans le championnat». On aurait pu prendre sa déclaration comme toutes les autres du genre : ils en ont dit trop ou pas assez. Mais Kheïredine Zetchi n'est pas comme tous les autres, il est le président de la Fédération algérienne de football. Il y a donc du nouveau. On avait l'habitude d'entendre ce genre de propos chez des Algériens ordinaires à qui on ne la fait pas, des dirigeants aigris dans la foulée d'une défaite ou carrément des ripoux qui croient éloigner les regards de leurs combines en désignant d'autres trajectoires. Mais dans la bouche du premier responsable du foot algérien, ça change tout. Enfin, ça change quelque chose si son propos est accompagné de quelque révélation sérieuse ou si, à la fin de son mandat, il aura donné assisté à des procès «exemplaires » ou des mesures susceptibles de changer les choses. Les choses étant au point où elles sont, il ne doit pas y avoir grandmonde pour y croire. La semaine a été pénible. Encore des propos d'un ministre qui auraient été «mal compris» et qui ont donc nécessité qu'un autre responsable vienne à la rescousse pour que les Algériens ne s'inquiètent pas outre-mesure. Le ministre du Travail a donc parlé de l'accès dont les mécanismes devraient changer. On ne sait pas s'il a été clair ou pas assez mais on sait que son propos suggérait quelque réforme dans le secteur. Le directeur général de la Cnas a été par contre très clair. Oui quand on dit qu'on ne touche pas aux «acquis», c'est forcément plus clair. Ce qui l'est beaucoup moins, c'est la difficulté de comprendre qu'un responsable vienne expliquer ce que dit son supérieur, sans vraiment apporter de l'eau à son moulin. Selon «Periscoop» du Soir d'Algérie, «le ministre de la Santé a pesé de tout son poids dans la non-organisation d'une session de rattrapage au profit des résidents. Les résidents en dernière année ayant échoué payent ainsi leur adhésion au mouvement de boycott. Le département de la santé a tout fait pour convaincre les responsables des comités pédagogiques de l'impossibilité d'offrir une dernière chance aux résidents. » Après la matraque, la tutelle avait crié sur tous les toits sa disponibilité au «dialogue et la concertation» et donc la… disponibilité au compromis et quelques signes forts en direction des résidents dont la colère n'a pas toujours été populaire par ailleurs. Manifestement, ce n'est pas le cas. La semaine n'a pas été que pénible. «Achoura», oui, Achoura. Ce n'est pas vraiment la fête mais une journée pas comme les autres, tout de même. Un repas en famille, des retrouvailles parfois touchantes avec une spiritualité apaisée et une réconciliation, comme en Kabylie avec les saints tutélaires qui suggèrent la vie au lieu de coller à la mort. S. L.