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Les clefs de cette nouvelle crise
ALGERIE-FRANCE
Publié dans Le Soir d'Algérie le 23 - 09 - 2018

Même si elle ne s'exprime pas encore officiellement, la colère gronde à Alger en raison des récents évènements survenus avec Paris. Le retrait des policiers chargés de la surveillance de notre représentation en France et les «révélations» de l'ancien ambassadeur français en Algérie ont jeté un froid sans précédent et soulevé un certain nombre d'interrogations.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Dans ce contexte, la sortie médiatique de Bernard Bajolet est perçue comme l'un des faits les plus retentissants compte tenu de la quantité et de la nature des informations qu'il livre dans sa dernière publication «Le soleil ne se lève plus à l'Est». L'auteur qui a eu également à assumer le rôle de premier responsable des services français, met en avant son caractère «peu diplomatique » et inscrit tout naturellement son œuvre dans le cadre d'un des principes inaliénables qui fait la réputation de la France : la liberté d'expression. Rompu à l'art de la diplomatie, de la politique et du travail de renseignement dans toute sa complexité, ce dernier n'ignore certainement pas que ce genre de «révélations» ne sont généralement mises à la disposition du public qu'à la disparition, ou au retrait du pouvoir des acteurs cités ou mis en cause afin de préserver les liens avec le pays ou le régime concerné. Décoré par trois fois de la légion d'honneur, très proche de l'Elysée qui continue, dit-on, à lui confier des missions sensibles, l'ancien ambassadeur ne semble pas du genre à entraver le travail diplomatique mené pas son pays ou de produire des tensions dans les relations d'Etat à Etat. Bien au contraire. Or, il s'avère que la publication de son livre dans la conjoncture actuelle a bafoué cette règle mettant en même temps à plat tout le discours officiel portant sur les «bonnes et solides relations entre les deux Etats». Aujourd'hui, il est même perçu comme une manière détournée de dire «tout haut ce que l'on pense tout bas» à Paris. Bajolet en mission pour Macron ou fidèle à cette aile de la DGSE qui a toujours eu des relations très tendues avec l'Algérie ? Dans les coulisses secrètes du monde de la politique, rien n'a jamais été impossible. Et force est de constater que le déballage médiatique s'inscrit en droite ligne avec une série d'incidents survenus depuis un moment. Le dernier en date est lié au retrait de la présence policière devant l'ambassade d'Algérie en France. Un geste incompris par les Algériens qui se sont empressés d'appliquer la réciprocité mais surtout un fait qui s'ajoute à la nouvelle politique de restriction des visas pour les Algériens. La raison ? Mettre fin à l'arrivée massive des Algériens en France. Dans ce pays, le débat est plus que jamais d'actualité, et la presse (Le Journal du Dimanche du 18 septembre dernier) reprenait les chiffres obtenus auprès des autorités consulaires en Algérie et selon lesquelles les octrois de visas ont quadruplé depuis la fin des années 1990. «En 2017, 411 979 visas ont été octroyés c'est le double par rapport à 2012», cite le journal tout en se livrant à un commentaire : «l'immigration légale en provenance d'Algérie n'a cessé d'augmenter ces dernières années en France, et si elle devenait illégale en cas de crise ?» Le phénomène effraie, et la problématique fait l'objet de débats d'analyses dans les officines à Paris et représentations diplomatiques françaises à Alger. Comme au temps de l'ex-FIS, des projections sombres sont élaborées. Paris craint les retombées d'une éventuelle secousse en Algérie et le fait savoir en utilisant des méthodes détournées. Des rapports virulents mettant en cause y compris de hautes personnalités algériennes ont été adressés par l'actuel ambassadeur de France en Algérie à sa centrale. Dans ces messages, il évoquait en termes peu éloquents les interventions pour l'obtention de visas. Telle que présentée, la problématique liée par les Français est liée à la situation politique dans laquelle le président Bouteflika joue à leurs yeux un élément central. Alger garde en mémoire le tweet de Valls publiant une photo du chef d'Etat très affaibli, les propos de François Hollande heureux de voir son ministre de l'Intérieur rentrer d'une mission en Algérie «sain et sauf» contredisant le discours officiel algérien sur le retour de paix, les pics répétés de Sarkozy et «les comportements incompréhensibles dans la gestion de bien des dossiers courants». A l'heure où une reconnaissance par Emmanuel Macron sur l'implication de la France coloniale dans des actes de torture durant la guerre de Libération laissait entrevoir une avancée saluée, les nouveaux éléments apparus ont fait ressurgir la réalité. Bajolet y a contribué en affirmant qu'aucun progrès ne pouvait avoir lieu tant que «la transition» où le président est encore une fois présenté comme l'élément central, n'est pas effectuée. Il pose un problème de «génération» en termes choquants tout en révélant le véritable sentiment de Bouteflika au grand public. «La France a tout accordé au Maroc et à la Tunisie rien à l'Algérie», a déclaré le chef d'Etat algérien à l'ancien ambassadeur qui rapporte aussi que Bouteflika «a refusé de répondre à une communication téléphonique de Sarkozy en réaction à l'arrestation d'un diplomate algérien accusé d'avoir pris part à l'assassinat de Mécili». Depuis, rappellent des observateurs avertis, Alger a dit non à de nombreuses propositions françaises : l'ouverture de campements pour réfugiés, l'implication de son armée dans le G5 et les opérations antiterroristes au Sahel et notamment au Mali où sont embourbés les militaires français enrôlés dans le cadre de l'opération Barkhane, et surtout refuser toute implication dans des négociations directes avec le Maroc pour le règlement du dossier du Sahara Occidental. Entre les deux Etats, la crise s'est ainsi progressivement installée.
A. C.


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