Un hommage au maître de la musique chaâbi, Cheikh Hssissen, sera organisé à Tizi-Ouzou, aujourd'hui samedi, à l'occasion du 49e anniversaire de sa disparition, survenue le 29 septembre 1959, a annoncé, mercredi, la Direction locale de la culture. Au programme de cet évènement organisé en collaboration avec l'association culturelle «Anadhi» de Aïn Zaouia et l'association «Les amis de la rampe Louni-Arezki» d'Alger et qui sera abrité par la maison de la culture Mouloud- Mammeri, une exposition de photos et articles de presse et la projection d'un film documentaire retraçant la vie et l'œuvre de l'artiste. Il est également prévu une présentation et vente-dédicace du livre Cheikh Hssissen de Abdelkader Bendamèche et, en guise de clôture, un spectacle artistique avec la participation d'une panoplie d'artistes, est-il indiqué. Auteur-compositeur d'expression kabyle et arabophone, de son vrai nom Larbi Ahcène, cheikh Hssissen, issu d'une famille modeste originaire de Tizi Ameur, (commune de Aïn Zaouia, 50 km de Tizi-Ouzou), est né le 08 décembre 1929 à La Casbah, ce même quartier qui a vu naître El Anka, M'rizek, Rouchied et tant d'autres artistes. Il avait à peine 15 ans lorsque Cheikh Missoum, subjugué par ses qualités artistiques, l'avait engagé dans son orchestre. Et, au bout de quelques années passées avec cheikh Missoum, l'élève, doté d'une voix splendide et jouissant d'une mémoire prodigieuse, se mit au chant et sera très vite au diapason avec les grands ténors de l'époque. Quelques années avant le déclenchement de la révolution de 1954, il forme son premier orchestre et compose des chansons en kabyle et en arabe tel Tir lqefs (oiseau en cage), Refdhagh thavalizt (j'ai pris ma valise) et Nhar el djemaâ, etir ghabli. En 1955, il intégra le FLN et mena une activité politique qui le conduit à l'exil, en France, où, en compagnie de cheikh Missoum qu'il retrouva à Paris, il animera les soirées des émigrés dans des cafés, avant de rejoindre la troupe artistique du FLN en avril 1957 à Tunis. En 1959, il fut atteint d'une maladie pulmonaire et mourut à l'âge de 30 ans, à l'hôpital Sadikia, à Tunis, où il a été enterré.