Prenant part à une journée d'étude sur la fiscalité locale, la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Mme Fatma-Zohra Zerouati dira qu'«on ne peut pas parler d'économie sans parler de ce qu'on doit payer en contrepartie d'un service rendu. Concernant la taxe de fiscalité, il s'agit-là d'un point très important entrant dans la lignée du développement local». Un rôle qui revient, dit-elle, à la commune qui se doit de faire le recouvrement. Pour la ministre, sans une vision claire des revenus locaux, «il est impossible d'améliorer les conditions de vie des citoyens et créer un climat d'investissement propice. Le recouvrement de la fiscalité peut régler les problèmes dont souffre l'environnement » Initiée par l'APW d'Oran et le Club des entrepreneurs et investisseurs, cette journée d'étude régionale sur la fiscalité locale, a vu le chef de l'exécutif évoquer franchement certaines défaillances en termes de recouvrement fiscale dont souffrent les collectivités locales. Miloud Chérifi estime qu'il faudrait arriver à donner plus de flexibilité à cet outil fiscal local qui reste dit-il, une ressource très importante pour les collectivités locales. Prenant la parole, le P/APW dira que les responsables locaux sont appelés à rechercher des partenaires publics et privés, des alliances stratégiques et pourquoi pas des coopérations à l'international. Estimant que «L'avenir des collectivités locales se situe également dans l'innovation managériale pour réduire, maîtriser et piloter les coûts des différentes activités municipales». Toutefois, ceci est conditionné par un fort engagement des équipes municipales et une formation incessante des agents communaux, dit-il. Dans son intervention, la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables a évoqué le recouvrement de la fiscalité écologique qui est dit-elle insignifiante. «La fiscalité écologique souffre plus que toutes les autres fiscalités. J'estime qu'on ne peut pas améliorer les services sans payer la fiscalité écologique. Mais comment s'y prendre ?» Et de répondre par «la performance de la collecte de cette fiscalité en contrepartie des services rendus au citoyen». Faisant remarquer qu'un service simple comme la collecte des ordures n'est pas payé de manière régulière ou très peu s'en acquittent au niveau nationale. Tout en insistant sur la formation des cadres des collectivités locales dans le domaine des techniques de budget, de la fiscalité et des finances, le directeur de la politique fiscale au ministère des Finances, Mohamed-Abbès Mahirzi dira que «le rendement de la fiscalité au niveau des collectivités locales a progressé à l'échelle nationale pour atteindre les 11% entre 2007 et 2017». A. B.