Le championnat de la Division nationale 1, messieurs, de basket-ball n'arrive pas à reprendre ses droits pour la nouvelle saison, suite à la décision des présidents des clubs de ladite division qui refusent d'entamer la compétition en raison des problèmes financiers que vivent la plupart des clubs de l'élite. Prévue initialement le 5 octobre puis retardée pour hier, vendredi 12, la 1re journée a, de nouveau, été repoussée pour vendredi 19. Un report décidé à l'issue de la réunion de jeudi, organisée au siège de la Fédération algérienne de basket-ball (FABB), entre les représentants des clubs, le président de la FABB, M. Ali Slimani, et le directeur des sports au niveau du ministère de la Jeunesse et des Sports, M. Bekhti Mohamed-Lamine. Et pour tenter de trouver les solutions à la situation financière des clubs et démarrer le championnat comme prévu vendredi, une nouvelle réunion est programmée mardi 16 octobre entre les mêmes parties à savoir représentants des clubs, président de la FABB et M. Bekhti du MJS. «Une ultime rencontre», estime-t-on, avant de brandir la menace de boycotter le championnat. Une solution jugée «radicale» par certains présidents des clubs qu'ils espèrent éviter. Et si le report à deux reprises du coup d'envoi du championnat arrange les affaires de certains clubs du nord, ce n'est pas le cas du CSMBB Ouargla par exemple. «Nous avons d'énormes problèmes financiers, probablement plus que les autres clubs. Et pour cause, nous sommes à 800 km d'Alger où nous disputons la grande majorité de nos matchs de championnat. Et chaque déplacement dans le nord nous revient à près de 30 millions entre le transport, la restauration et l'hébergement (…) Pour cette première journée reportée, l'équipe était sur le point de rallier Alger dans la nuit lorsque le secrétaire général de la FABB, que nous remercions, nous a appelés pour nous informer de son report. Imaginez si nous avions pris la route ! Nous aurions déboursé 25 millions pour rien. C'est vous dire que nous, à Ouargla, c'est comme si nous ne faisons pas partie de l'Algérie. Il est vraiment rare qu'on nous associe à des décisions importantes. Ce n'est qu'après la décision du report que deux présidents nous ont informés. Autre chose, avec le report de cette première journée, cela veut dire que des journées seront programmées les mardis pour rattraper ce retard de deux semaines. Chose qui ne nous arrange pas. Une situation qui n'est pas en notre faveur parce que la majorité de nos joueurs travaillent pendant la semaine. Ce n'est pas le basket-ball qui les fait vivre. S'ils attendaient les salaires du club, ils n'auraient jamais subvenu aux besoins de leur famille respectivement», nous dira Toufik Debagh, secrétaire général et entraîneur adjoint de l'équipe de Ouargla, qui affirme qu'il n'est pas contre les doléances des ajutes clubs, mais regrette que : «lorsque certains clubs souffrent, personne n'est là pour les soutenir, mais lorsque d'autres, plus huppés, ont des problèmes, c'est tout le monde qui se mobilise !». Ahmed Ammour.