En mettant en place une plateforme informatisée dédiée aux inscriptions au master, le département de Hadjar tablait sur une facilitation de la procédure. C'est tout le contraire qui s'est produit. A la fin de l'opération, les étudiants concernés crient au scandale. Des dossiers répondant aux critères ont été rejetés. L'incompréhension des concernés n'a d'égale que leur colère. Le ministère leur conseille d'introduire des recours. Nawal Imés - Alger (Le Soir) - L'opération d'inscription des étudiants désireux de poursuivre leurs cursus en master ne s'est pas déroulée dans les meilleures conditions. Les étudiants concernés ne décolèrent pas. Ils pointent du doigt la plateforme Progrès mise en place cette année par le ministère de l'Enseignement supérieur. C'est sur cette dernière que les postulants devaient introduire leurs demandes en renseignant sur leurs parcours universitaires. Des conditions avaient été fixées. Au grand dam des concernés, des demandes d'inscription ont été rejetées alors que toutes les conditions exigées étaient réunies. La cause ? Des bugs répétés du système, affirment-ils. La preuve, disent-ils, c'est que des étudiants avaient reçu dans un premier temps un avis favorable avant de recevoir dans la même journée un refus. Certains ont été rejetés car ils n'ont pas pu compléter le dossier demandé en raison de la saturation de la plateforme. En dépit des bonnes notes obtenues au cours des années précédentes, ils n'ont pas pu s'inscrire. Mercredi dernier, ils étaient nombreux à se rassembler devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur. Ce dernier, après avoir fait la sourde oreille, a fini par réagir au mécontentement des étudiants. Le département de Hadjar affirme que les étudiants qui se sentent lésés peuvent introduire des recours au niveau de leurs établissements universitaires. Tahar Hadjar a instruit les recteurs afin qu'ils ouvrent des bureaux qui se chargent d'examiner les recours. Devant les membres de la commission de l'éducation, de la formation et des affaires religieuses du Conseil de la nation, il avait également précisé que depuis l'ouverture de la plateforme numérique dédiée à cet effet, c'est plus de 308 000 candidatures qui ont été enregistrées. Il a aussi rappelé que la plateforme numérique réservée aux étudiants désireux de s'inscrire en master a été ouverte du 28 juin au 30 juillet, avant d'être rouverte du 7 au 15 septembre pour permettre à ceux n'ayant pas encore reçu leurs attestations de succès de déposer leurs demandes de candidature. A aucun moment, Tahar Hadjar n'avait évoqué devant les sénateurs le mécontentement des étudiants. N. I.