La semaine a été pénible, surtout qu'on a encore radoté autour de l'émission de téléréalité pour laquelle on a choisi un palais à la place du château. On a radoté sur beaucoup de choses déjà lues et entendues mais il y avait du nouveau. Un cadenas. Vous vous rendez compte ? Un cadenas ! Allez, on ne va pas disserter sur la ou les symboliques de l'outil de fermeture du Palais ni même sur la grosse chaîne qui a été passée autour. C'est peut-être lourd de sens mais c'est un peu trop facile pour la finesse du propos. Restons plutôt sur le merveilleux destin de Saïd Bouhadja. Il y a deux mois, il était encore le député élu dans une urne à double fond comme tous les autres. Enfin pas vraiment, puisque lui, il a été parachuté plutôt deux fois qu'une, puisqu'il a été «désigné» par le Président comme… président. Il s'en est bien accommodé dans les deux cas, il le revendique même, puisqu'il suffirait d'un «mot» de Bouteflika pour mettre fin à son héroïque résistance. Mais les choses étant ce qu'elles sont, on en a quand même fait un héros. Merveilleux destin, vraiment. La semaine a été pénible. Jamais les Algériens du foot, c'est-à-dire la majorité, ne se sont retrouvés devant une situation aussi embarrassante. Après une victoire nette à Tchaker, avec une sensible amélioration dans le jeu et l'état d'esprit, les Verts sont allés perdre au Bénin, dans un match qui était le contraire du premier. Les Algériens auraient pu faire comme ils ont l'habitude de faire au lendemain de chaque défaite : descendre qui l'entraîneur, qui les joueurs, qui les deux… Mais cette fois, il y avait un petit problème. On venait de porter aux nues un entraîneur vite adopté et la possibilité d'une nouvelle rupture est plus que tout redoutée parce qu'on sait ce que le bal des sélectionneurs en a coûté à l'équipe. On a alors bricolé quelques critiques sans conviction et la qualification à la CAN étant quasiment acquise, tout le monde trouve son compte. Belmadi en premier qui a maintenant le temps de bosser dans la sérénité. La semaine a été pénible. La délégation algérienne aux Jeux olympiques de la jeunesse s'est déplacée sans… médecin ! On savait déjà que les chances de médailles des dizaines d'athlètes qui y participent étaient très maigres pour plein de raisons dont la plus évidente est que les Jeux olympiques… se préparent. Pas seulement dans la perspective de la compétition mais tout le temps dans une politique du sport qui forme des athlètes performants. S'agissant de l'histoire de l'absence de médecin, il y a certainement quelqu'un qui a pris sa place dans la délégation. Depuis les JO de Rio, on ne voit pas ce qui a changé dans le mouvement olympique algérien pour que cela… change dans ses pratiques. La semaine a été moins pénible, enfin, pour les habitants de logements AADL d'Alger. Il paraît qu'on a enfin entrepris de réparer ou carrément changer les ascenseurs dans les immeubles qui n'en ont pas ou qui sont tombés en panne. Certaines d'entre ces installations ont duré le temps d'un nuage d'été, alors que d'autres sont régulièrement en panne. On pensait que les ascenseurs, c'était une évidence pour ces logements généralement hauts dans le ciel. Il vaut mieux découvrir qu'on s'est mis à les réparer ou changer, plutôt que de découvrir que même les évidences ne sont pas si… évidentes que ça. S. L.