Sous le slogan «Non à la grippe, vaccinez-vous», une journée portes ouvertes pour la sensibilisation à la vaccination antigrippale s'est tenue hier à Alger. Objectif : inciter un plus grand nombre de personnes concernées à aller se faire vacciner au moment propice. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Les températures clémentes voire estivales qui persistent depuis le début de l'automne, n'incitent guère les gens à aller se faire vacciner contre la grippe. Pourtant, les risques d'une grippe ne sont pas toujours liés au froid. C'est dans ce sens qu'intervient justement la journée portes ouvertes de sensibilisation à la vaccination antigrippale, organisée hier à Alger, par Sanofi Pasteur en collaboration avec le ministère de la santé. Sous le slogan «Non à la grippe, vaccinez-vous», l'initiative destinée au grand public, s'est déroulée sous un chapiteau au centre commercial ARDIS à l'est de la capitale. Les organisateurs ont opté pour une activité ludique au profit des enfants et de leurs parents, comportant des numéros de clown, un atelier grimage pour enfants (maquillage pour enfants), et la distribution de ballons. Après les explications et les conseils donnés par des médecins sur la grippe saisonnière, les visiteurs du chapiteau repartaient avec des T-shirt au logo «Stop grippe» et un tube de désinfectant pour mains, offerts par les organisateurs. Pour le directeur des opérations vaccins Sanofi Pasteur Algérie, Dr Karim Djerroud, cette campagne s'adresse aux personnes pour qui la grippe représente un risque de complications, potentiellement, graves qui sont les personnes âgées de plus de 65 ans, les patients atteints de certaines maladies chroniques (diabète, insuffisance cardiaque ou respiratoire,…), les femmes enceintes, les pèlerins pour Hadj ou Omra, le personnel de la santé ainsi que les enfants. «La vaccination contre la grippe permet de protéger les personnes vulnérables car cette maladie est néfaste pour elles, d'où leur vaccination en priorité», dit-il. Il rappelle à cet effet, que plus de 220 cas compliqués de grippe sévère ont été enregistrés l'année dernière, dont 26 cas sont morts alors que l'année d'avant, le nombre de décès était de 15 cas. Précisant que le vaccin antigrippal n'est pas un traitement mais juste un moyen de prévention avant de contracter cette maladie, Dr Karim Djerroud souligne que ce vaccin ne procure cette protection qu'au bout de deux à trois semaines post-vaccination. «Il faut donner le temps au corps pour générer les anticorps afin de se protéger du virus de la grippe», dit-il. De son côté, le directeur de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé, Dr Djamel Fourar précise que cette journée de sensibilisation s'inscrit dans la continuité du programme du ministère. «Nous visons à drainer le maximum de personnes pour les renseigner sur l'intérêt du vaccin antigrippal afin d'éviter de contracter une grippe compliquée», dit-il. Insistant sur la sensibilisation des personnes vulnérables particulièrement les femmes enceintes, et ce, quel que soit l'âge de la grossesse, il indique que 12% des décès enregistrés l'an dernier, étaient des femmes enceintes. «Certes, la grossesse n'est pas une maladie mais l'immunité chez la femme enceinte baisse et fait que celle-ci risque d'avoir une grippe compliquée», explique-t-il. Il a, par ailleurs, fait remarquer que depuis le début de la campagne de vaccination contre la grippe, aucune réticence n'a été enregistrée dans les structures de santé et centres vaccinateurs. Pour rappel, 2,5 millions de doses de vaccin antigrippal ont été acquises par le ministère de la Santé en 2018. Ry. N.