Trois affiches madrilènes à quelques heures d'intervalle ! Le Championnat d'Espagne s'offre un samedi 100% foot à Madrid pour la 11e journée, avec un derby Leganés-Atlético, puis un duel Real Madrid-Valladolid et enfin le déplacement du leader Barcelone sur le terrain du Rayo Vallecano. En ouverture du week-end, l'Atlético (4e, 19 pts) peut espérer prendre provisoirement la tête du classement au Barça (1er, 21 pts) en cas de succès à Leganés, dans la banlieue sud de la capitale espagnole. Les Catalans, irrésistibles dans le clasico face au Real le week-end dernier (5-1), auront quant à eux l'opportunité de continuer leur course en tête de la Liga s'ils s'imposent face au modeste Rayo, avant-dernier du classement. Et entretemps, tous les regards vont se tourner vers le stade Santiago-Bernabeu, où le Real Madrid (9e, 14 pts) espère un rebond contre le promu Valladolid (6e, 16 pts) après avoir changé lundi d'entraîneur avec le départ de Julen Lopetegui. L'Argentin Santiago Solari, ancien technicien de la réserve, assure désormais l'intérim sur le banc de l'équipe merengue. Et il a bien commencé mercredi en Coupe du Roi contre le modeste Melilla (D3), balayé 4-0. Mais le vrai test est attendu ce week-end pour ses débuts d'entraîneur au stade Bernabeu, alors que le Real n'a gagné aucun de ses cinq derniers matchs de Liga (4 défaites, 1 nul). Dans le haut du tableau, les autres équipes à suivre sont le Deportivo Alavés (2e, 20 pts), en déplacement chez son voisin Eibar demain dimanche, et Séville (3e, 19 pts), qui rend visite à la Real Sociedad. Le président Ronaldo fait rêver Valladolid en grand «On n'a jamais vécu ça» : à Valladolid, les supporters rêvent d'un grand destin pour leur club de foot qui affronte le Real Madrid aujourd'hui samedi (15h15 GMT), galvanisés depuis son rachat par Ronaldo, légende brésilienne du ballon rond. «Maintenant, n'importe qui nous situe sur la carte, pas seulement en Espagne, au niveau mondial !», s'enthousiasme Rocio Arenas, présidente du groupe de supporters (peña) du Real Valladolid «Piratas del Pucela». Début septembre, le monde entier s'est intéressé à cette ville située à 200 kilomètres au nord-ouest de Madrid : à la surprise générale, l'ex-champion du monde brésilien Ronaldo Nazario rachetait son club, tout juste promu en première division, pour 28 millions d'euros. «Valladolid a beaucoup d'atouts : c'est une ville proche de Madrid, c'est un club avec un fort potentiel de croissance, une institution bien ancrée dans son territoire...», justifie David Espinar, bras droit du Brésilien. Dans un bar teinté de violet, la couleur du «Pucela» - surnom du club et de la ville en référence à la «Pucelle» Jeanne d'Arc avec qui des chevaliers de Valladolid seraient, selon la légende, allés combattre - Rocio Arenas rêve tout haut de battre le Real Madrid, dont Ronaldo fut pendant cinq ans l'un des joueurs «galactiques» et reste un «ambassadeur» de prestige. Avec d'autant plus d'envie que le Real Madrid ne manque pas selon elle d'adeptes à Valladolid, qui s'était habituée à voir son club «faire l'ascenseur» entre première et deuxième divisions.