Championne du monde cet été, la France a imprimé sa marque sur le début du Championnat d'Espagne dans le sillage d'Antoine Griezmann, Thomas Lemar, Karim Benzema ou Ousmane Dembélé. La Liga sera-t-elle encore Bleue ce week-end avec Atlético-Celta, Real-Leganés et Barcelone-Huesca ? Lemar face à son prix Le début de la 3e journée coïncidant avec la clôture du marché des transferts hier soir, le nom de Thomas Lemar est revenu dans tous les bilans du mercato estival: arrivé de Monaco pour 75 M EUR environ, il est la recrue la plus onéreuse de l'été en Espagne. Et le joueur le plus cher de l'histoire de l'Atlético Madrid. Ce poids semble pourtant glisser sur les épaules du Guadeloupéen : «Non, je ne ressens pas de pression, parce que je me dis que ce ne sont que des chiffres entre clubs, je n'ai rien à voir avec ça. Je n'ai qu'à faire mon travail sur le terrain et tout ira bien... Du moins j'espère!», a dit Lemar cette semaine dans une interview au quotidien Marca. Très complice avec son compatriote Antoine Griezmann, star offensive de l'Atlético, Lemar a impressionné les observateurs, notamment lors de la Supercoupe d'Europe remportée mi-août face au Real Madrid (4-2 a.p.). «Plus il est proche de la surface adverse, plus il est dangereux», a souligné l'intraitable entraîneur Diego Simeone. Confirmation attendue samedi après-midi sur la pelouse du Celta Vigo, où l'«Atleti» doit hausser le rythme après un bon nul à Valence (1-1) et une victoire poussive contre le Rayo Vallecano (1-0). Benzema face à l'exigeant Bernabeu Toujours banni des Bleus et absent de l'équipe titrée en Russie, Karim Benzema a, néanmoins, repris la compétition en trombe cet été : trois buts en trois matchs officiels avec le Real et la sensation qu'il est libéré par le départ du cannibale Cristiano Ronaldo vers la Juventus Turin. Pour sa dixième saison au club, cet attaquant incompris, plus collectif que finisseur, a enfin l'opportunité de prouver qu'il peut être le buteur dont iMadrid a besoin. D'ailleurs, le club merengue lui a réaffirmé sa confiance cette semaine en ne recrutant qu'un attaquant d'appoint, Mariano Diaz, laissant «KB9» comme titulaire naturel. Après des statistiques faméliques en 2017-2018 (seulement 5 buts en Liga), Benzema doit, désormais, reconquérir l'exigeant public du stade Santiago-Bernabeu, qui l'a souvent sifflé pour ses maladresses. «Cela fait 10 ans que je suis ici et je travaille toujours pour mon équipe. J'ai envie de marquer beaucoup de buts et d'aider l'équipe à gagner des titres», a prévenu le Français dimanche dernier après son doublé à Gérone (4-1). L'avant-centre a l'occasion d'enchaîner samedi soir au Bernabeu avec la réception de Leganés, qui peut permettre au Real (1er, 6 pts) de virer en tête du classement avant la mini-trêve internationale. Dembélé face à un étonnant promu Mais le FC Barcelone (6 pts) menace : le champion d'Espagne en titre reçoit dimanche au Camp Nou le promu Huesca, qui a démarré en fanfare sa toute première saison dans l'élite (1 victoire, 1 nul). L'homme en forme du Barça, en ce mois d'août, est Français et s'appelle Ousmane Dembélé. Adoubé par le capitaine Lionel Messi, «Dembouz» commence à effacer les doutes nés d'un transfert mirobolant en 2017 (147 M EUR bonus compris) et d'une première saison gâchée par les blessures. Buteur décisif en Supercoupe d'Espagne contre Séville (2-1), auteur du seul but d'un match piège à Valladolid (1-0), l'ailier français donne raison à son entraîneur Ernesto Valverde, qui a refusé mordicus de le laisser partir au mercato. «Nous attendons beaucoup de lui, absolument», a déclaré le technicien. Et Valverde l'a titularisé lors des trois premiers matchs officiels du Barça cette saison, en attendant la passe de quatre dimanche au Camp Nou ?