L'aquaculture enregistre depuis peu une très forte dynamique d'investissement dans le pays. M. Kebci - Alger (Le Soir)- C'est ce que soutient le directeur général de la pêche et de l'aquaculture au niveau du ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. S'exprimant, hier, au forum du quotidien El Moudjahid, Taha Hammouche a estimé que l'aquaculture, qui constitue la véritable «panacée» à la raréfaction de la ressource halieutique et, donc, à la stagnation de la production du poisson doublée à l'évolution démographique avec son corollaire, l'augmentation de la demande, connaît une dynamique sans précédent dans le pays. Il en veut pour preuve palpable une vingtaine de projets qui entreront incessamment en production, 65 autres réalisés et 65 autres en cours de concrétisation alors que 192 autres projets similaires ont eu l'aval des instances habilitées. Il évoquera à titre illustratif le projet prévu à Mostaganem comprenant 40 cages et qui produira annuellement 4 000 tonnes de poissons, soit un peu plus que l'ensemble de la production de la wilaya de Jijel. Une wilaya de Mostaganem où 13 projets sont en cours de réalisation et 10 autres validés. Des investissements en aquaculture dont ceux consentis au Sahara constituent une «référence mondiale», selon Hammouche, qui font que l'Algérie est dans le «top 5 des pays qui détiennent 80% de la production halieutique en mer Méditerranée». Le directeur général de l'aquaculture et de la pêche au ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche mettra également ces résultats probants sur les autres efforts consentis par les pouvoirs publics dans le renforcement de la flottille nationale passée de 1 000 unités à 5 500 unités ou encore les ports et autres abris de pêche passés à 44. Ou encore la formation et l'accompagnement des intervenants dans le domaine avec notamment la mise à niveau des programmes de formation et l'introduction de la formation par alternance. Une stratégie globale qui a pour entre autres objectifs la sécurité alimentaire du pays, l'augmentation de la ration alimentaire du citoyen en poisson actuellement de 5 kg par personne et par an au standard de la FAO qui est de l'ordre de 6 kg par habitant et annuellement. Ce qui semble dans les cordes puisque Hammouche annonce près de 120 000 tonnes de poissons à la fin de l'année en cours avec l'objectif final d'atteindre les 200 000 tonnes annuellement. Le directeur général de l'aquaculture et de la pêche fera part, par ailleurs, de la tenue, le 3 décembre prochain, d'un conclave de l'initiative pour le développement durable de l'économie bleue en Méditerranée occidentale, lancée en avril 2017, et que coprésident l'Algérie et la France, avec la participation prévue de près de 200 experts des dix pays de cette région. Une conférence qui sera suivie le lendemain, 4 décembre, par une réunion de ministres de ces pays (Algérie, Libye, Tunisie, Maroc, Mauritanie, France, Italie, Espagne, Malte, Portugal), qui débouchera sur la déclaration d'Alger portant, selon Hammouche, une nouvelle feuille de route pour la conduite de l'économie bleue en Méditerranée occidentale. Il faut rappeler que l'initiative pour le développement durable de l'économie bleue en Méditerranée occidentale vise à œuvrer conjointement pour la Sûreté et la sécurité maritimes, promouvoir une croissance bleue durable et la création d'emplois et préserver les écosystèmes et la biodiversité. M. K.