L'acteur Kamel Bouakkaz, l'ancien footballeur Fodil Dob et Houari Boukhors, frère du cyber-activiste Amir-Dz, ont été remis hier en liberté provisoire. Leur procès a été ajourné au 24 février prochain. A l'annonce de leur mise en liberté, des cris de joie ont retenti au tribunal de Abane-Ramdane. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Le tribunal de Sidi M'hamed a décidé hier de la mise en liberté provisoire du comédien Kamel Bouakkaz, de l'ancien footballeur Fodil Dob et Houari Boukhors. Leur procès se tiendra le 24 février prochain. A peine la décision annoncée que les nombreuses personnes ayant fait le déplacement au tribunal pour soutenir les accusés ont laissé exploser joie et soulagement. Des artistes, des membres des familles des accusés mais également des défenseurs des droits de l'Homme étaient présents. Certains ont même improvisé une marche à la sortie du tribunal scandant des slogans en faveur de la liberté et appelant à la libération de l'ensemble des détenus d'opinion. Une soixantaine d'avocats se sont constitués pour la défense des trois accusés. Ils n'ont pas caché leur satisfaction de voir les accusés retrouver enfin leur liberté. C'est le cas de Me Bouchachi qui a qualifié la décision du tribunal de «victoire de la justice», affirmant que l'emprisonnement des journalistes et des artistes donnait une mauvaise image du pays. En détention provisoire depuis le 22 octobre dernier, les trois accusés sont poursuivis pour les chefs d'inculpation de cybercriminalité, d'extorsion de fonds et d'atteinte à la vie privée des personnes. Depuis leur incarcération, des artistes et des acteurs de la société civile se sont mobilisés pour appeler à la fin des intimidations et des poursuites. Plusieurs artistes avaient organisé, samedi dernier, un rassemblement à Alger au cours duquel ils ont appelé à la cessation de toute forme de harcèlement. N. I.