Un programme d'éducation et de santé électroniques sera mis en œuvre dans moins d'une année. Assurant la connexion de tous les établissements du secteur de l'éducation nationale et de tous les établissements de la santé dans un réseau privé, ce projet permettra l'indépendance des deux secteurs mais aussi l'amélioration de leur gestion. Rym Nasri – Alger (Le Soir) – Grâce au satellite algérien «Alcomsat 1» déjà en orbite, de nouvelles applications vont être mises au service de plusieurs secteurs en Algérie. «Nous sommes en train d'exploiter ce satellite depuis deux mois où nous avons utilisé plus de deux tiers de la capacité destinée aux entreprises. Nous comptons, d'ailleurs, compléter cette capacité d'ici la fin du premier semestre 2019», a souligné le P-dg d'Algérie Télécom Satellite, Anouar Benabdelouahed, hier, en marge des journées portes ouvertes sur l'activité spatiale nationale, tenues à la bibliothèque nationale d'El-Hamma à Alger. Les secteurs de l'éducation et de la santé sont concernés. «Pour la capacité Ka broadband, nouvelle en Algérie, qui est de très haut débit, nous avons prévu le programme éducation et santé électroniques. Nous avons, d'ailleurs, commencé à le mettre en œuvre depuis quelques jours», a-t-il ajouté. Dans un délai qui ne dépassera pas douze mois, l'ensemble du projet sera ainsi mis en œuvre. «L'objectif est de connecter tous les établissements de santé et ceux du secteur de l'éducation dans un réseau privé avec une gateway (passerelle informatique) et un datacenter. Ceci permettra l'indépendance des deux secteurs, répondra à leurs besoins et améliorera leur gestion», explique-t-il. Anouar Benabdelouahed rappelle que l'Algérie possède plusieurs satellites dans un programme débuté en 2012 et qui se poursuivra jusqu'en 2020. «L'Algérie a pu lancer via son agence spatiale Asal plusieurs satellites dont le dernier est en télécommunications». Il note que le satellite de télécommunications et de télédiffusion a une durée de vie plus importante que les autres satellites. «Il est lancé à une altitude de 36 mille kilomètres alors que les autres sont approximativement à 800 km et ont une durée de trois ans. Ce sont des satellites d'observation. Le satellite «Alcomsat 1» va nous permettre d'assurer la télécommunication et la télédiffusion». Il rappelle, à cet effet, que l'Algérie a toujours été dépendante des opérateurs étrangers sur le volet télécommunications et télédiffusion. «Dans le passé, nous achetions des capacités auprès de fournisseurs étrangers. Aujourd'hui, nous sommes indépendants, et nous exploitons le satellite algérien lancé en fin 2017.» De son côté, le directeur général de l'Agence spatiale algérienne (ASAL), Azzedine Oussedik, a insisté sur l'importance du développement spatial qui, pour lui, reflète un développement dans tous les autres domaines tels que l'électronique et l'informatique. «Nous prévoyons dans les années à venir la réalisation d'un satellite Alcomsat 2. D'abord pour que nos ingénieurs apprennent progressivement à concevoir un satellite de télécommunications puisque celui-ci est beaucoup plus complexe qu'un satellite d'observation de la terre», dit-il. Pour lui, l'ambition de réaliser Alcomsat 2 par des Algériens y est mais il est d'abord question de lancer l'exploitation optimale. «Nous allons faire un point de situation pour savoir si les besoins nationaux sont couverts ou pas, avant de prévoir un satellite d'appoint», ajoute-t-il. Ry. N.