Dans un stade vide, l'OM s'est incliné face au modeste club de Limassol (1-3) et termine une campagne européenne qui restera dans la légende comme la plus honteuse et la plus ridicule de l'histoire du club. 0 point en Ligue des Champions ? Largement dépassé ! Saison 2013-2014, les Olympiens d'Elie Baup ont fort à faire. En effet, leur campagne européenne passera par Dortmund, Naples et Arsenal. 3 clubs immenses qui ne laissent que peu de place aux chances de qualification, mais dans le football rien n'est joué à l'avance. Les Lewandowski, Reus, Higuain, Hamsik, Ozil ou encore Wilshere ne vont rien donner aux Marseillais, bien au contraire ! L'OM termine avec 6 défaites en autant de rencontres et rentre dans le cercle fermé des équipes n'ayant inscrit aucun point en Ligue des Champions. Mais aujourd'hui, quand on regarde le parcours de l'OM de Garcia en Europa League, il convient de relativiser ce zéro pointé. Sans pour autant défendre ce qui reste une plaie ouverte pour les supporters, il faut se souvenir de plusieurs points rendant encore plus ridicule la performance actuelle des arseillais. Déjà, et c'est évidemment le plus frappant, en 2013/2014 les 3 adversaires étaient d'un tout autre niveau que Limassol, Frankfort ou encore la Lazio. Ensuite, les matchs de l'époque même s'ils s'étaient conclus par des défaites, n'étaient pas tous à jeter à la poubelle. Pendant que les hommes de Garcia étaient humiliés à Franckfort (4-0), ceux d‘Elie Baup ne craquaient qu'à ¼ d'heure du coup de sifflet final à Naples (défaite 3-2). Pour finir, ce qui choque et inquiète, c'est le comportement général d'un groupe à l'agonie. SOS cherche équipe de football entrevue il y a quelques mois Rarement dans l'histoire du club on aura assisté à autant de mascarades ! S'il devait y avoir une compilation du parcours en Europa League de l'OM 2018-2019, elle aurait largement sa place dans la collection «le foot en folie» ! En 2013-2014, les Diawara, Ayew ou Valbuena avaient au moins montré des valeurs de solidarité, de combativité et par moment du jeu. Les hommes de Rudi Garcia eux n'ont RIEN montré. Sur les 6 matchs, il n'y a même pas une action construite à retenir, il n'y a même pas un bon mouvement à insérer dans une compil'. Rien de rien. Pourtant, quelques mois auparavant, cette même équipe avait montré tout l'inverse… Avril 2018 : l'OM élimine Leipzig dans un stade Vélodrome vivant l'une des plus belles soirées européennes de son histoire. Un engagement total, une hargne de tous les instants, des buts, un collectif au summum… Décembre 2018 : 8 mois ont passé, les joueurs sont les mêmes mais l'équipe ne ressemble plus à celle qui a illuminé l'Europa League en avril. Comment est-ce possible ? Les réponses sont multiples, mais restera à jamais cette incompréhension totale… Ce parcours va-t-il laisser des traces ? Premier visé, Rudi Garcia. Si ces choix avaient permis à l'OM d'atteindre la finale de l'Europa League en mai, sa gestion du groupe pose aujourd'hui de très nombreuses questions. Il est très largement responsable de la situation actuelle. Dans un autre club, il aurait sûrement déjà sauté… Mais à Marseille, les choses sont bien différentes et sa récente prolongation très malvenue laisse supposer qu'il ne devrait pas être inquiété. Le président JHE est lui aussi visé par les supporters qui l'accusent, à raison, d'être aussi responsable de la situation. Sa prolongation de Garcia ne passe pas, sa communication non plus. Beaucoup se rendent compte qu'il n'est pas à la hauteur et qu'il est de moins en moins l'homme de la situation. La finale de l'Europa League est déjà oubliée. Enfin, les joueurs ont largement leur part de responsabilité. C'est eux qui sont sur le terrain, c'est eux qui ont démontré qu'ils n'étaient plus à la hauteur et indigne de porter ce maillot. On lit un peu partout que certains sont jaloux, certains sont démotivés, certains pensent à autre chose… Ce qui est sûr, c'est qu'un tel parcours va laisser des traces. On pourrait espérer qu'elles soient positives mais quand on regarde de près ce qu'il se passe au club, on ne peut qu'être bien plus pessimiste.