Au ministère de l'Energie, on explore d'autres solutions pour couvrir la demande nationale grandissante sur le gaz naturel et du coup, éviter que le pays ne se trouve dans une situation d'incapacité d'exportation, et par conséquent, perdre des recettes en devises. Le premier responsable du secteur qui s'exprimait, jeudi dernier à l'Assemblée populaire nationale dans le sillage d‘une plénière consacrée à des questions orales de députés, en a fait part. Pour Mustapha Guitouni, la production nationale s'élève actuellement à 130 milliards de m3, dont 50 milliards de m3 destinés à la consommation locale, 50 milliards de m3 à l'exportation et 30 milliards de m3 réinjectés dans les puits pour maintenir leurs activités. Pas suffisant puisque, ajoutera-t-il, «si nous ne trouvons pas rapidement d'autres solutions pour couvrir la demande nationale, en hausse constante, nous ne serons pas en mesure, dans deux à trois ans, d'exporter». Car, expliquera-t-il encore, la couverture de la demande nationale est passée de 32% en 2000 à 62%, dont 40% en propane» et que le taux de couverture en électricité est de 99% et que sa production dépend du gaz également». A ce rythme de consommation et une production stable, «il n'y aura pas d'exportation, d'où la nécessité de trouver d'autres solutions», conclura Guitouni. Le ministre expliquera, par ailleurs, le retard accusé dans plusieurs projets de raccordement au gaz naturel au niveau de nombre de régions du pays, par le «fléau» des oppositions de citoyens à la mise en place des conduites sur leurs terrains. M. K.