Le MC Alger se présentera ce mardi sur le terrain du stade Hocine-Rouibeh de Jijel devant son adversaire en seizièmes de finale de la coupe d'Algérie, le CR Village-Moussa sans plusieurs de ses titulaires. Blessés, Derrardja (œdème au genou), Nekkache (entorse à la cheville), Demmou (genou) et Amada (déchirure musculaire) ne seront pas du voyage à Jijel. Des atouts non négligeables pour une formation mouloudéenne qui semble avoir abandonné le rêve du titre et qui se consacre, désormais, aux deux trophées qui lui restent à convoiter, en l'occurrence, la Coupe arabe où elle a atteint les quarts de finale, ainsi que la coupe d'Algérie épreuve durant laquelle les joueurs de l'entraîneur Adel Amrouche tenteront d'aller le plus loin possible. Une quête qui risque, cependant, de buter sur ces innombrables défections qui affaiblissent les rangs mouloudéens. Des blessures devenues légion ces dernières semaines et dont personne ne peut expliquer l'origine si ce n'est cette thèse qui met en cause la charge du travail disproportionnée imposée à la composante des Vert et Rouge. Avant le quatuor susmentionné, les rangs de l'équipe ont connu d'autres désagréments liés à des blessures plus ou moins contraignantes, à l'exemple de la blessure des défenseurs Ayoub Azzi et Islam Arous, des attaquants Mohamed Souibaah et Mansour Benothmane et du médian Sofiane Bendebka. Des impondérables qui avaient énormément pesé dans les résultats du MC Alger lors de la phase des poules de la Champions league africaine mais aussi en championnat. La compétition africaine terminée avec un effectif décimé (Bouhenna a même quitté le club juste après l'élimination en LDC en ayant très rarement joué pour cause de blessures à répétition) semble l'explication la plus plausible à ce «carnage» au sein de l'effectif mouloudéen. Une charge compétitive (les joueurs n'avaient bénéficié que d'une dizaine de jours de vacances l'été dernier) qui n'explique, en définitive, pas tous ces soucis de santé signalés parmi le groupe entraîné par Casoni-Malek, repris par le duo Saïfi-Belkhir et désormais confié à Adel Amrouche assisté de Saïfi et Belkhir. Il pourrait s'agir plutôt d'un mauvais dosage dans la préparation et la récupération sinon d'une hygiène de vie particulièrement dézinguée des joueurs. A son arrivée à la barre technique, Adel Amrouche a bien fait de noter le surpoids de bon nombre de ses joueurs. Une remarque à peine nuancée qui ressemblait à une fléchette adressée à l'entraîneur par intérim, au préparateur physique et au staff médical en place. Depuis cet aveu, deux mois se sont passés et rien ne semble avoir évolué. Les joueurs donnent toujours l'impression de porter des sacs à dos remplis de… graisse, traînant la patte, eux qui avaient été soumis à une charge de travail censée réparer les déséquilibres pondéraux. Face au RC Kouba, en trente-deuxièmes de finale de la coupe, certains joueurs semblaient souffrir d'un terrible manque de fraîcheur physique et des éléments ont abandonné le combat dès lors que le Mouloudia menait au score 3-0 au bout de la 47'. De quoi nourrir de nouvelles inquiétudes à la veille d'un inédit seizième de finale face à Village-Moussa et à moins d'une semaine de la reprise de la Ligue 1 Mobilis (le Mouloudia se rendra le 5 janvier face au Paradou AC, accueillera le 11 janvier le DRBT puis le CR Belouizdad avant d'aller à Sétif) puis le quart de finale «aller» de la coupe arabe face aux Soudanais d'El-Merreikh, le 31 janvier. M. B.