La saison du MC Alger a mal commencé. Une élimination en quart de finale de la Ligue des champions d'Afrique, en septembre dernier à domicile face à l'ESS, suivie du limogeage du coach français Bernard Casoni, puis une longue période de doute «égayée» par quelques exploits enregistrés en Coupe arabe. Nouvelle défaite des Vert et Rouge dans leur jardin du 5-Juillet. Mardi face à l'USMBA, les protégés d'Adel Amrouche n'ont rien proposé pour prendre les trois points en jeu. Un football décousu, un manque de grinta flagrant et des fautes de débutants commises par des joueurs royalement rétribués. Un nouvel échec qui n'a pas, et c'est naturel, plu aux fans du club dont une partie s'en prendra au DGS, Kamel Kaci-Saïd mais aussi aux installations du temple olympique. Au premier, il est notamment reproché les «absurdités» commises durant le mercato estival. Pratiquement tous les joueurs recrutés l'été dernier se sont avérés de véritables fiascos. Les trois émigrés (Hachi, Chaïbi et Mamoun) mais également les ex-stars de la JSS et de l'ESS, Bourdim et Haddouche. Des éléments censés apporter le plus escompté surtout que la direction du Mouloudia a procédé à un profond toilettage dans l'effectif qui avait séduit lors de la première moitié de l'exercice écoulé. On ne «dégage» pas les Karaoui, Chaouchi et autre Balegh pour en ramener des «manchots», clament les fans du Mouloudia qui demandent tout simplement à ce que KSK, qui a avoué son échec publiquement, quitte le navire le plus tôt possible. Puis, dans cette colérique réaction, la galerie du Doyen s'en est pris à sa propre citadelle, le stade du 5-Juillet qui fut le théâtre des plus beaux tableaux exhibés par Hachoud et compagnie. Un «désastre» qui ne passera pas inaperçu, les ultras s'en sont pris aux sièges et aux forces de l'ordre. Ces dernières ont réagi violemment causant de nombreux blessés parmi les supporters. Le MCA que la CD/LFP a déjà à l'œil, risque gros. Amrouche n'a pas le «remède» Dans le camp mouloudéen, cette nouvelle cassure est la «conséquence logique» d'une mauvaise gestion de la période estivale. Puis de l'incapacité de la direction actuelle à trouver les bonnes solutions. Le limogeage de Casoni, intervenu au lendemain de la défaite face à l'ES Sétif, en Ligue des champions, n'a pas été comblé immédiatement. Les «recherches» de son successeur ont duré plus de deux mois et l'équipe a dû fonctionner en mode intérim avec d'abord Farès Belkhir auquel s'est joint quelques semaines plus tard le revenant Rafik Saïfi. Une «mixture» qui a fini par donner ses fruits puisque la formation algéroise a, après quelques faux pas, repris du poil de la bête réussissant même une belle série de trois victoires (CSC, NAHD et CABBA) et un nul face au rival de l'USMA. Arrive ensuite le coach Adel Amrouche qui venait juste de rompre avec la sélection libyenne. Le recrutement du technicien algérien établi en Belgique faisait suite à l'échec des tractations avec le Français Rolland Courbis qui a fait tourner en bourrique les dirigeants mouloudéens avant d'annoncer qu'il ne pouvait assumer la responsabilité de l'équipe première des Vert et Rouge sous prétexte qu'il était encore sous contrat avec ses employeurs médias en France. Superviseur lors du match gagné à Bordj Bou-Arréridj, Amrouche a pris officiellement ses fonctions lors du match contre la JS Saoura au stade du 5-Juillet. Une première sanctionnée par une piètre prestation des camarades de Derrardja accrochés par une formation sudiste qui n'avait à aucun moment paniqué devant un ensemble algérois disloqué, sans âme. Le nouveau système de jeu mis en place par Amrouche n'était pas assimilé par les joueurs qui parviendront tout de même à renverser les Saoudiens d'Al-Nasr chez eux, en Coupe arabe. Une performance qui a «aveuglé» certains parmi les joueurs du MCA qui, mardi face à l'USMBA, ont, à nouveau, bu le calice jusqu'à la lie devant une lanterne rouge ravie de la nullité du système mis en place par l'adversaire du jour. M. B.