Les résultats provisoires de l'élection pour le renouvellement partiel du Conseil de la Nation, organisée samedi, ont permis au parti du Front de libération nationale (FLN) de conforter sa place de parti majoritaire, grâce à une large victoire illustrée par l'obtention de 29 sièges sur les 48 qui étaient en jeu, suivi de loin du Rassemblement national démocratique (RND) dont 10 représentants accéderont à la Chambre haute du Parlement. Le restant des sièges a été remporté par 4 candidats indépendants, 2 élus du Front des forces socialistes (FFS) et 2 du Front El-Moustakbel. Le scrutin à Tlemcen a été annulé, le Conseil constitutionnel ayant été rendu destinataire d'un seul procès-verbal de dépouillement des voix sur les trois bureaux de vote que compte la wilaya et, de ce fait, les résultats n'ont pas été consolidés. Le scrutin sera réorganisé dans cette wilaya dans le délai légal prévu à l'alinéa 3 de l'article 131 de la loi organique relative au régime électoral, a annoncé le Conseil constitutionnel lors de la proclamation lundi soir des résultats provisoires. Le siège de cette wilaya avait été revendiqué à l'issue du scrutin par le RND. Le coordinateur de l'Instance dirigeante du parti du FLN, Moad Bouchareb, s'est félicité dimanche de la majorité des sièges remportée par sa formation au Conseil de la Nation, soulignant qu'elle «conforte la position de leader du parti sur la scène politique». Selon M. Bouchareb, le parti du FLN dispose au total, après le vote de samedi, de 55 sièges à la Chambre haute du Parlement. «C'est la première fois que le parti obtient ce score dans l'élection pour le renouvellement du Conseil de la nation, et ce, grâce à la place historique du parti et au programme ambitieux du chef du parti et président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika», outre «l'intégrité et l'éthique politiques dont jouissent les candidats» du parti, a-t-il ajouté. Imputant la perte de sièges importants, à l'instar d'Alger, au «laxisme de certains militants et le faible niveau de certains cadres du parti dans cette wilaya», M. Bouchareb s'est réjoui, néanmoins, de la victoire du FLN dans plusieurs grandes wilayas, dont Constantine, Oran, Batna, Sétif et Mascara. Le coordinateur du FLN a réaffirmé la disposition de son parti à collaborer avec «toutes les formations politiques sans exception pour l'intérêt de l'Algérie», ajoutant que «le dénominateur commun était la mise en œuvre du programme du président de la République et sa concrétisation». Pour sa part, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a indiqué qu'il n'était pas satisfait des résultats de sa formation, mais les acceptait tout de même, adressant ses remerciements aux militants du RND qui ont participé aux élections «en toute transparence et avec honneur». Le FFS, qui a participé à l'élection dans 8 wilayas, s'est félicité de sa victoire à Tizi-Ouzou et Bejaïa, qui lui a permis de «s'imposer comme la première force politique dans ces deux bastions des luttes démocratiques». Le plus vieux parti d'opposition de feu Hocine Aït Ahmed, a réaffirmé son engagement à continuer à œuvrer à la concrétisation du «projet de reconstruction du consensus national et populaire». L'élection pour le renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la Nation, a été organisée conformément au décret présidentiel portant convocation du collège électoral. Elle a été supervisée, pour la première fois, par des magistrats avec la mobilisation de 736 juges au niveau des 72 bureaux de vote, répartis à travers le territoire national. La dernière élection pour le renouvellement partiel des membres de la Chambre haute du Parlement s'était déroulée le 29 décembre 2015. Elle avait été marquée par la victoire du parti du FLN qui avait remporté 23 sièges, suivi du RND (18 sièges), les Indépendants (4 sièges), le FFS (2 sièges) et El Fadjr Al Djadid (1 siège). En dépit du score du FLN, le RND avait gardé alors la majorité au Conseil de la Nation, avec 43 sièges, contre 40 pour le FLN. Mais le ralliement de 3 élus indépendants et de l'élu de El Fadjr El Djadid au FLN avaient redonné la majorité au doyen des partis. Le Conseil de la Nation avait été créé lors de la révision de la Constitution en 1996. Il est composé de 144 membres, dont 96 élus au scrutin indirect et secret (2 tiers) et 48 désignés par le président de le République dans le cadre du tiers présidentiel. APS