Deux des trois clubs algériens en lice dans les deux épreuves de la CAF, la JS Saoura et le NA Hussein Dey, n'arrivent plus à assurer leur équilibre enregistrant, ces dernières semaines, nombre de faux-pas. Eliminée de la Coupe d'Algérie devant le petit poucet de l'IB Lakhdaria, en ouverture de la phase nationale, la formation-phare du sud-ouest algérien a de nouveau chuté sur la scène nationale en concédant une défaite, la seconde cette saison après celle subie devant le CA Bordj Bou-Arréridj (0-1, lors de la sixième étape du championnat) sur son ground du 20-Août à Béchar. Face à une équipe de la JS Kabylie elle-même expédiée de l'épreuve populaire dès son entrée par un club de la DNA, le NRB Ghriss, les joueurs de Nabil Neghiz ont semblé «absents», laissant les Canaris de Franck Dumas mener les débats à leur guise. Cette désillusion a fait réagir les fans du club qui ont mal digéré le coup estimant que l'équipe de Neghiz n'a fait valoir aucune motivation pour s'imposer face à la JSK. Les changements opérés par le staff technique sur l'équipe de base semblent le principal reproche fait à Neghiz. Ce dernier a de nouveau fait confiance au revenant Ziri Hammar, un élément qui s'est fait remarquer par ses innombrables ratages devant Salhi et sa défense. L'absence d'un vrai meneur de jeu, Aoued ayant été libéré alors que Yahia Cherif n'était pas parmi les 18, est l'autre raison évoquée par les observateurs. Les gars de la Saoura qui disposent de la meilleure défense de la ligue 1(7 buts encaissés), souffrent dans l'animation offensive. L'attaque n'a inscrit que 14 buts en seize sorties officielles en championnat. Ces quatorze réalisations l'ont été grâce à des rushs rapides ou bien des balles arrêtées. Le départ, l'été dernier de Bourdim au MC Alger, semble laisser des regrets parmi les fans de la JSS qui redoutent d'autres déconfitures de leur équipe. La direction du club est interpellée à trouver un meneur de jeu capable de mener les offensives, elle qui a concentré ses efforts de recruter des attaquants à l'exemple du Tanzanien Ulimwengu (TP Mazembe), Ziri Hammar (MC Oran) ou Bekbouka (US Béni Douala). La prochaine sortie, mardi à Oran devant le MCO, devrait mieux renseigner sur les capacités actuelles de la formation de Béchar désormais expédiée du podium, rang qu'elle se doit de conserver si elle veut figurer souvent dans les compétitions africaines. Une virée à haut risque qui interviendra quelques jours avant le long périple pour la Tanzanie où la JSS se frottera au Simba. Le Nasr a le mal de…Gasmi C'est l'autre déception de la seizième levée du championnat. Le NAHD, battu at home par le CS Constantine, adversaire qui confirme sa bonne tenue loin de ses bases depuis l'arrivée de Lavagne, les Sang et Or semblent en perte de vitesse. Ceci malgré une qualification, tirée par les cheveux faut-il le préciser, aux seizièmes de finale-bis de la Coupe de la CAF et un autre passage en force devant les régionaux de l'USM Khenchela lors des seizièmes de finale de la Coupe d'Algérie. Deux «alertes» qui n'ont pas éveillé les soupçons d'une forme de lassitude qui s'est emparée de l'équipe banlieusarde. Un NAHD qui confirme aussi sa dépendance à son vieux buteur, Ahmed Gasmi. Blessé lors du match retour des seizièmes de finale de la coupe de la CAF devant les Zambiens des Green Eagles, l'attaquant Nahdiste a manqué les trois derniers rendez-vous de son équipe (face à l'Olympique Akbou et l'USM Khenchela en Coupe puis le CSC, vendredi en championnat). Une absence qui s'est fait lourdement sentir d'autant plus que les principaux «pistons» du team drivé par Mohamed Lacete, en l'occurrence El-Orfi et Harrag n'ont plus leur rendement d'antan. Face à un ensemble du CSC qui a merveilleusement quadrillé l'entrejeu, le Milaha a paru débordé de toutes parts, n'arrivant qu'en de rares occasions à porter le danger dans la zone de Rahmani. L'équipe de Lacete semblait comme coupée en deux, une défense qui renvoie les ballons à l'emporte-pièce et des attaquants qui couraient dans tous les sens à la recherche d'une balle insaisissable. Mardi, les Husseindéens qui préparent leur double confrontation africaine devant les Libyens de Benghazi auront à faire aux gars de Soustara, autre équipe qui doute notamment après cette défaite à Tadjenanet, lesquels voudraient bien reprendre leur dynamique de succès pour conserver leur sécurisante marge. Un autre test de vérité qui risque de s'avérer préjudiciable pour les Sang et Or qui devront batailler sur les trois fronts (championnat, Coupe de la CAF et Coupe d'Algérie) avec des «munitions» grippées… Les Sanafir enfin rassasiés ? Avec pratiquement les mêmes ingrédients, le CSC fait de meilleures recettes. C'est l'impression que dégage le club de Cirta ces dernières semaines. Exactement depuis l'arrivée du nouvel entraîneur, le Français Denis Lavagne. Moribonds durant une grande partie de la phase aller, les Constantinois semblent avoir retrouvé leur joie de gagner. La série signée sous la conduite du nouveau coach est pour le moins exceptionnelle pour une équipe algérienne. En effet, il est rare de nos jours pour nos clubs, les plus performants soit-ils, réaliser un succès en Ligue des champions africaine (Vipers d'Ouganda), un autre en Coupe d'Algérie (Lakhdaria) puis un troisième en championnat (NAHD à Alger). C'est, en tout, le cinquième succès remporté par les Vert et Noir sous la conduite de l'ex-driver du TP Mazembe. Ceci sans compter sur les renforts hivernaux (seul Yettou est venu renforcer les rangs en attendant les deux Africains, en l'occurrence le Camerounais Arouna Dang et le Congolais Dylan Bahamboula) attendus aujourd'hui à Constantine. La seule véritable recrue est, par conséquent, l'entraîneur Denis Lavagne qui semble avoir trouvé la potion magique pour redémarrer la mécanique du Chabab. Une équipe qui devra, toutefois, prouver son regain de forme à l'occasion de ses deux prochaines sorties, à Constantine face au CABBA lors de la 17e levée puis lors de la première journée de la phase des poules, vendredi prochain à Tunis, face au Club Africain. Un pari qui tient à cœur aux Sanafir ravis de voir leur team renaître de ses cendres. M. B.