Accrocher l'octuple champion d'Afrique même diminué, et même chez soi, est un exploit que les gars de la Saoura n'oublieront pas de sitôt. Un «miracle» qui a pu avoir lieu grâce à la volonté des joueurs et des membres du staff de la JSS. Sérieusement secoués lors de leur entrée en matière dans cette phase de poules de la LDC, l'autre semaine en Tanzanie par le Simba SC, les Sudistes ont eu une réaction salutaire vendredi soir lorsqu' ils avaient à accueillir le pharaonique club d'El-Ahly du Caire. Un monstre sacré du football africain, et même à l'échelle mondiale, qui s'est présenté à Béchar sans une partie de son effectif de base mais avec une histoire à faire douter les plus ambitieux parmi ses conquérants. La JS Saoura, elle non plus, n'était pas au mieux de son état psychologique car, après son élimination en Coupe d'Algérie par le petit poucet de l'IB Lakhdaria, elle connaîtra la défaite à domicile face à la JS Kabylie puis la raclée de Dar Es-Salaam. C'était donc un challenge ô combien délicat pour les camarades de Sid-Ali Yahia Chérif de tenir tête à une formation égyptienne qui, de son côté, ne laisse rien au hasard même si, au point de vue des résultats, l'équipe drivée par l'Uruguayen Martin Lasarte n'est pas si imperturbable que ça (elle occupe la cinquième place du classement du championnat égyptien loin derrière le Zamalek et les Pyramids). Une fébrilité qui a fini par se traduire à l'approche de l'heure de jeu quand, suite à un centre au cordeau de Hamia, Yahia Chérif décochait une tête décroisée fulgurante qui ne laissera aucune chance au portier international égyptien, Mohamed Eshanawi. Un but accueilli par un tonnerre d'applaudissements par les fans de la JSS qui avaient cru en l'exploit jusqu'à cette fatidique 85' lorsque, sur une phase similaire, le Ahly rétablira l'équilibre grâce à une tête rageuse de Karim «Nedved» embusqué au point de penalty de la zone de Natèche. Encore de l'espoir Une égalisation qui est venue gâcher une belle soirée pour les gars du Sud-Ouest algérien désormais au pied du mur après seulement deux journées de la phase de poules. Avec une seule unité dans leur escarcelle et un calendrier pour le moins défavorable (déplacement à Kinshasa le 2 février puis réception du Vita Club dix jours plus tard puis des Tanzaniens du Simba le 9 mars avant de boucler le championnat par une périlleuse virée au Caire le 16 mars prochain), la JSS devra s'employer fort. D'autant plus que le calendrier national ne sera pas, non plus clément, à l'occasion des prochaines journées (déplacement à Oran pour la mise à jour de la 17e journée puis à Alger pour affronter l'USMA à l'occasion du 19e round, ensuite réception du CS Constantine pour le compte de la 18e étape). Des affiches qui recommandent la plus grande attention du team drivé par Nabil Neghiz au sein duquel quelques éléments confirment leur belle ascension. A l'exemple du jeune Brahim Farhi qui, face aux Ahlaouis plus expérimentés, a démontré un potentiel sans commune mesure. Le natif de Saïda qui a fait ses classes au sein de l'USMA avant de connaître la Ligue 1 Mobilis sous le maillot de l'US Biskra confirme, à 21 ans, qu'il mérite bien la chance que ses différents entraîneurs lui accordent. Son rayonnement et son abattage sur le terrain ont tout simplement dégoûté les Egyptiens dont l'entraîneur a dû modifier ses plans stratégiques en mettant en place une «souricière» chargée de neutraliser les mouvements de l'international olympique de la JSS. Un jeune qui promet énormément à telle enseigne qu'on annonce déjà sa prochaine sélection chez les Verts de Djamel Belmadi dans l'optique de la CAN-2019. Pour autant, Neghiz a d'autres atouts entre les mains à faire valoir à l'exemple de Talah, Bouchiba et autre Messala Merbah sans oublier sa garde prétorienne constituée des chevronnés Natèche, Khoualed, Djallit, Yahia Chérif et autre Boulaouidet. M. B.