Le gouvernement ne relèvera pas l'âge d'admission à la retraite en dépit du grave déficit qu'enregistre la caisse nationale de retraite. Un déficit grave, reconnaissait, avant-hier jeudi, le ministre du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale. M. Kebci-Alger (Le Soir) - S'exprimant dans le cadre d'une séance de questions orales, à l'assemblée populaire nationale (APN), Mourad Zémali a plaidé pour l'exploration d'autres mécanismes de recouvrement fiscal en raison, selon lui, du fléau de non-déclaration de nombreux travailleurs à la sécurité sociale. Et de démentir, dans la foulée, toute intention de l'exécutif de relever l'âge de l'admission à la retraite, actuellement de 60 ans à 65 ans. Le ministre a également nié tout recours à la baisse du calcul de la pension à moins de 80% pour limiter le déficit de la CNR. Des questions qui ne sont pas à l'ordre du jour, rassure Zemali qui a mis l'accent sur les intenses efforts consentis par l'Etat pour la recherche de ressources de financement supplémentaires à même de garantir la pérennité de la caisse de retraite». Il a cité, dans ce sens, «une réflexion menée actuellement sur de nouvelles mesures pour le développement et la modernisation des mécanismes de recouvrement, l'intensification du contrôle pour lutter contre la non-déclaration des employés à la sécurité sociale, et l'organisation de la gestion des Caisses d'assurance sociale et leur actualisation pour qu'elles soient au diapason de l'évolution enregistrée dans la société». Sur un autre registre, le ministre du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale a affirmé que les services de l'Inspection du travail ont intensifié les opérations de contrôle du respect de la législation et de la réglementation en vigueur, notamment au sud du pays. Pour sa part, le ministre de l'Industrie et des Mines a mis en avant la nécessité de développer la sous-traitance en matière d'industrie automobile en Algérie afin, selon lui, de parvenir à une «véritable industrie et créer des centaines d'entreprises qui génèreront des postes d'emploi. Youcef Yousfi a affirmé dans ce sens, le développement d'un tissu industriel, qui se renforce jour après jour, et s'oriente vers la création d'un climat propice au développement de la sous-traitance, pour parachever la première phase de l'industrie automobile, le montage et l'assemblage, avant de parvenir à une véritable industrie automobile. Il a fait part, dans la foulée, de 12 projets sidérurgiques qui contribueront à l'industrie automobile en Algérie, soulignant «le progrès enregistré» en matière de production qui commence à se concrétiser sur le terrain. M. K.