Les Lions du Chélif qui avaient bouclé la phase aller avec le symbolique mais mérité titre de champions d'automne semblent s'égarer à l'amorce de la seconde phase du championnat. En quatre sorties lors de cette moitié de la saison, l'ASO Chlef a obtenu un succès (à domicile face à l'USM Annaba), fait match nul (à domicile contre l'A Bou-Saâda) et perdu ses deux rencontres en déplacement (ASMO puis RCK). Des adversaires que les Chélifiens ont tenu au respect lors de l'entame de cet exercice, les hommes de Samir Zaoui ayant gagné devant les Asémistes à Chlef, puis les Annabis chez eux et ont atomisé les Koubéens au stade Mohamed-Boumezrag avant d'être accrochés à Bou-Saâda (0-0) lors d'une confrontation que les camarades de Kaibou ont dominé de bout en bout. Samedi face à l'ABS, l'équipe de l'Ouarsenis a souffert pour décrocher le point du nul à domicile, elle qui courait derrière le score pendant toute la rencontre butant sur une arrière-garde visiteuse bien en jambes à l'exemple de son gardien Alaouchiche, auteur de plusieurs arrêts spectaculaires devant Benkablia et ses camarades. Ce qui n'explique pas toute la difficulté trouvée par les Rouge et Blanc de l'ASO qui, à la fin de cette explication, s'en sont pris à l'arbitre Boukhalfa qui serait, à leurs yeux, responsable de cette nouvelle déconvenue. L'entraîneur en chef Samir Zaoui a même suspecté une manœuvre déstabilisatrice entreprise envers son équipe depuis le retour à la compétition, le 4 janvier dernier à Oran face aux Oranais. C'est à peine si le mot «complot» n'est pas employé pour dire que l'ASO est la cible de certains cercles de décisions qui veulent régler des comptes à Abdelkrim Medaouar, l'actuel président de la LFP, à travers l'équipe qu'il a dirigée depuis voilà deux décennies. Arbitrage défavorable et gestion chaotique des ressources S'il est vrai que cette éventuelle levée de boucliers peut engendrer des obstacles sur le chemin de l'accession choisi par la direction de l'ASO Chlef, il n'en demeure pas moins que ce n'est pas la seule explication au manque à gagner subi depuis le sacre symbolique à la fin novembre. Les Chélifiens qui avaient montré des signes d'essoufflement dès leur entrée en lice en coupe d'Algérie, éliminés par le MS Cherchell après avoir souffert en phase régionale (3e tour) face à l'USMM Hadjout n'ont pas été très actifs lors du dernier mercato hivernal. Faute d'argent, le club qui devait recruter quelques pointures en mesure de donner plus de puissance au team de Samir Zaoui, notamment dans le compartiment défensif, a attendu la fin dudit mercato pour recruter des milieux de terrain et des attaquants (Benothmane et Messaoudi du MCA, Bengrina en provenance du Stade Gabésien et Antar Boucherit de l'USM Annaba), et ce, après avoir vendu sa tour de contrôle défensive, M'hamed Merouani (MC Alger). Une erreur de casting pour laquelle l'équipe de Zaoui paie le prix, du moins en cette période de la saison. Le gardien Sahnoune Mohamed-Amine étant, désormais, le maillon faible de cette formation chélifienne, en témoigne, ses erreurs individuelles commises samedi face à l'ABS, notamment sur le premier but inscrit par Baâli. Une contre-performance qui a coûté la place de leader aux Chélifiens, désormais, distancés par le néo-promu du NC Magra à qui ils auront à rendre visite lors de la 21e journée, et ce, après avoir également transité par Biskra lors de la 20e levée. Pour enchaîner par la suite avec deux duels fratricides, le premier à domicile face à l'USM Blida, un relégable en puissance, et le second à Béjaïa où la JSMB (7e avec 27 points) ne perd pas espoir de recoller aux équipes de tête. Quatre sorties prochaines qui nous renseigneront davantage sur les chances réelles des Lions du Chélif à réaliser un rêve de retourner en Ligue 1 Mobilis qu'ils ont quittée en 2015. Pour le premier vainqueur du championnat national sous sa nouvelle version, un nouveau ratage a de quoi provoquer un autre séisme. M. B.