La généralisation du permis de conduire électronique biométrique est prévue avant la fin du premier semestre 2019. Selon le directeur du Centre national de prévention et de sécurité routières (CNPSR), l'installation de la Délégation nationale à la sécurité routière se fera incessamment. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Les statistiques du Centre national de prévention et de sécurité routières (CNPSR) révèlent une baisse du nombre des accidents de la route et des victimes en 2018. En effet, 22 991 accidents de la circulation routière ont été enregistrés contre 25 038 en 2017, soit une baisse de 8,18%. Le nombre de morts est passé ainsi de 3 639 décès en 2017 à 3 310 en 2018, soit 9,04% de moins. Idem pour le nombre de blessés qui, lui aussi, a connu une baisse de 10,24%. En 2018, les accidents de la route ont fait 32 570 blessés contre 36 287 en 2017. Cette diminution est due aux nombreuses et incessantes campagnes de sensibilisation que mène le CNPSR à travers tout le territoire national. Malgré cette «petite lueur d'espoir» dont s'est réjoui le directeur du CNPSR, Ahmed Naït El Hocine, hier au forum du quotidien El Moudjahid à Alger, ces chiffres donnent toujours froid dans le dos. Les accidents de la circulation continuent à semer la mort sur nos routes. Selon le bilan annuel du CNPSR, le facteur humain demeure la cause prédominante avec un taux de 96,02% des causes des accidents. A lui seul, l'excès de vitesse est à l'origine de 4 237 accidents de la route soit 19,64% suivi par l'inattention ou la baisse de vigilance qui ont engendré 3 561 accidents, soit 16,51%. Le permis de conduire à points censé réduire le phénomène des accidents de la circulation routière n'est pas pour bientôt. Son instauration ne se fera pas avant celle du permis de conduire électronique biométrique. Lancée en avril dernier, l'opération pilote a concerné les nouveaux titulaires de permis dans la wilaya d'Alger. Selon Ahmed Naït El Hocine, Laghouat qui dispose d'un centre biométrique a été la seconde wilaya ciblée par cette opération. Il assure que la généralisation du permis électronique biométrique sur l'ensemble des wilayas du pays, se fera au cours du premier trimestre 2019. L'invité du forum évoque également la loi sur la sécurité routière promulguée en mars 2017 qui prévoit le Conseil intersectoriel à la sécurité routière et la Délégation nationale à la sécurité routière. Le premier, précise-t-il, interviendra dans l'évaluation des décisions des différents acteurs qui activent dans la sécurité routière alors que la seconde sera chargée de l'action opérationnelle. «Aujourd'hui, nous sommes en phase de discussions notamment pour la Délégation nationale à la sécurité routière dont l'installation se fera incessamment. Nous visons à mettre en place une structure opérationnelle et non pas une structure qui manque de vision et qui va patiner par la suite», dit-il. Le directeur du CNPSR a en outre plaidé pour la généralisation du chronotachygraphe. Destiné pour les véhicules de transport routier de marchandises et de passagers, cet appareil permettra d'enregistrer les données relatives à la vitesse, au temps de conduite et d'arrêt du véhicule «Nous avons opté pour le smart-chronotachygraphe, une des dernières technologies qui va offrir plus de fonctionnalités et permettre aux services de la sécurité plus de visibilité sur les données», ajoute-t-il. Par ailleurs, le Salon international de la sécurité routière ouvre ses portes dès demain au Palais des expositions des Pins-Maritimes. Dans sa deuxième édition, ce rendez-vous se poursuivra jusqu'au 30 janvier prochain. Ry. N.