Avec le démarrage de la phase des poules, la Coupe de la Confédération entre dans le vif du sujet. Et d'entrée, de superbes affiches qui auraient pu servir de finale pour l'édition 2019. Le cas par exemple du derby tunisien Etoile du Sahel-Club Sfaxien, justement la finale 2008. D'ailleurs, le tirage au sort de ce tour effectué le 21 janvier dernier au Caire n'a pas été avare en émotions, réservant aux sportifs du continent un tas de derbies. Sur les quatre groupes tirés ce jour-là, un seul (le groupe D) ne dispose pas de son propre derby. Du reste, la poule A bat tous les records, trois clubs parmi son quatuor venant d'un même pays, le Maroc. D'emblée, la «Botola» (D1 marocaine) «se fend» par conséquent d'une de ses affiches majeures : Hassania Agadir-Raja Casa. Si Agadir tient parfaitement son rang au championnat local où il talonne le leader, le Wydad au terme de la phase aller (25 points contre 30 pour le club de la capitale économique du royaume), en revanche, le Raja CA, tenant du titre de la Confédération déçoit les attentes de ses fidèles. S'il n'est pas mal en championnat, (3e, avec un seul point de retard sur son adversaire du dimanche 3 février et un match en moins), eh bien, il a plongé samedi 26 janvier devant l'Etoile du Sahel (Tunisie) en quart de finale «aller» de la coupe Zayed (la coupe arabe des clubs), s'inclinant par 2 à 0 à domicile (à Rabat en fait, le stade Mohamed V étant fermé pour travaux). Et c'était un peu la goutte qui fait déborder le vase. La direction Rajaouie fit vite d'évincer l'entraineur espagnol Juan Carlos Garrido pour le remplacer par le Français Patrice Carteron qui connait parfaitement notre continent pour avoir veillé aux destinées techniques du TP Mazembe, puis d'Al Ahly SC d'Egypte, sans oublier de la sélection du Mali.
Cadeau de bienvenue pour Carteron ? Pour son premier match à la tête du club Rajaoui, Carteron attend un cadeau de bienvenue de la part de ses nouveaux protégés. Mais, poussé par son public, Hassania ne l'entend sans doute pas de la même oreille. Le derby tunisien sera encore plus «électrique», une rivalité séculaire opposant les clubs phares de la région du Sahel et de la capitale du Sud. L'Etoile compte deux coupes de la CAF, et deux autres de la Confédération. Le Club Sfaxien est le recordman de la version actuelle inaugurée en 2004 (1 coupe de la CAF, et 3 titres de la Confédération). Ces mastodontes du foot africain ont animé une finale 2008 très serrée de cette compétition. Si le trophée était revenu aux Noir et Blanc de Sfax, ils ne le durent qu'aux buts marqués à l'extérieur (0-0 à Sfax, et 2-2 à Sousse).Le derby africain de la Zambie opposant Zesco United et Nkana FC vaut également le détour. Le club basé à Kitwe, finaliste malheureux en 1990 de la Coupe d'Afrique des clubs champions (ancienne version de la Ligue des champions) veut retrouver ses splendeurs passées. Quant au club de Ndola, il se trouve devant une page blanche à écrire, son palmarès n'ayant souvenir d'aucun fait marquant à l'échelle africaine. On retiendra enfin l'affiche opposant deux géants, Al Hilal du Soudan et l'Asante Kotoko SC du Ghana. Ce dernier a été sacré champion d'Afrique en 1970 et 1983, perdant cinq finales de l'épreuve reine continentale. Le club d'Omdurman, lui, reste un monument au Soudan où la passion pour le sport-roi ne s'est jamais démentie. Son entraîneur, le Tunisien Irad Zaâfouri ne pourra pas à l'occasion compter sur les services de son attaquant Mohamed Moussa Edhay, suspendu (2 cartons jaunes).