C'est à partir de la seconde quinzaine du mois en cours que les nouvelles coupures de billets de banque et de pièces de monnaie seront mis en circulation par la Banque d'Algérie. C'est l'annonce faite hier par le secrétaire général de la Banque d'Algérie, Lahbib Goubi, lors d'une séance de présentation de ces nouvelles coupures. Nedjma Merabet - Alger (Le Soir) - Selon M. Goubi, le choix s'est fait pour des raisons classiques de rafraîchissement des monnaies, en circulation depuis une trentaine d'années pour certaines coupures. Il est donc possible de se poser la question de pourquoi les billets de 200 DA ou encore les fameuses pièces de 10 DA en alliage de cuivre jaune, datant pour certaines de 1979, ne sont pas concernés. Cependant qu'un autre argument est également mis en avant par les décideurs : la lutte contre les tentatives de contrefaçon, qui bénéficient de l'évolution spectaculaire des techniques de reproduction et du matériel informatique. Des éléments modernes de sécurité ont donc été introduits, dont le filigrane, le fil de sécurité à fenêtre, les micro-impressions, les guilloches, les impressions invisibles en lumière naturelle que les ultra-violets et les infrarouges révèlent, la transvision, la bande holographique et des éléments tactiles plus performants pour faciliter la reconnaissance pour les non-voyants. Sont concernés les billets de 500 et de 1 000 DA, ainsi que les pièces de 100 DA. Celles-ci porteront le thème de «l'Algérie à l'ère des technologies de l'information et de la communication», avec un globe terrestre survolé par le satellite de télécommunication Alcomsat-1 au verso de la pièce, en plus du triple millésime amazigh, grégorien et hégirien (2969, 2019, 1440). Le billet de 500 DA porte le même thème que la pièce précitée, avec l'hologramme portant effigie de Jugurtha et de l'Emir Abdelkader regardant en direction du côté droit de l'observateur. Enfin, le billet de 1 000 DA portera le thème de «Culture, tradition et modernité». Les mêmes personnages seront mis sur la bande hologramme, et on pourra voir au recto la Grande Mosquée en construction, et au verso un métier à tisser et un samovar. Pour rappel, le samovar est un ustensile très présent dans la culture maghrébine, surtout en Algérie, et qui peut raconter l'Histoire selon certains. Il est aussi présent dans la culture turque, mais c'est surtout à la Russie qu'on associe cet objet. Il sert à préparer et garder le thé chaud. Il existe certains anciens modèles d'une grande beauté et d'un raffinement abouti, gravés dans le cuivre ou l'argent. N. M.