Le football est un monde magique pourvu qu'on sache respecter ses règles. En Algérie où le palmarès est élaboré sur d'autres critères que la performance sportive, certaines vérités semblent avoir la peau dure. Comme de constater que les grands ne meurent jamais. A la ramasse lors d'une longue période de la saison, le Club sportif constantinois semble se redresser au grand bonheur de ses milliers de fans. Un sursaut entamé juste après le départ d'Abdelkader Amrani remplacé au pied levé par le français Denis Lavagne. Le technicien tlemcénien, aujourd'hui driver du CR Belouizdad, a quitté le navire au lendemain du match à Constantine face au MC Oran ponctué par un résultat nul (0-0, 13e journée). L'équipe de l'Antique Cirta qui occupait à cette période (début novembre) une peu enviable 7e place avec un bilan mitigé (4 victoires, 6 nuls et 3 défaites) totalisant 18 points soit onze unités de moins que le leader, l'USMA (29 points). L'arrivée de l'ancien directeur du centre de formation du Havre AC (Ligue 2 française) après un intermède de Lyès Arab, l'entraîneur adjoint qui avait dirigé trois matchs dont le déplacement victorieux à Banjul contre Gamtel, en ligue des champions d'Afrique. L'entrée en scène de l'ex- coach des Lions Indomptables du Cameroun eut lieu face aux ougandais de Vipers SC, le 14 décembre dernier à Constantine, en seizièmes de finale «aller» de la LDC. Une première réussie (victoire 1-0 grâce à une réalisation de Beldjilali) suivie d'une longue série de résultats positifs tant en championnat, en coupe d'Algérie qu'en ligue des champions. Désormais, onze rencontres passées sous les ordres de l'entraîneur français, le CSC est en lice pour le quart de finale de la coupe d'Algérie, pratiquement qualifié en quart de finale de la LDC, et a de surcroît pris place dans le podium de la Ligue 1 Mobilis derrière l'USMA et la JSK avec un total de 31 points soit 13 unités de mieux que quand l'équipe était dirigée par Amrani et une invincibilité qui fait des jaloux. Une régularité de métronome qui s'est opérée pratiquement avec le même effectif laissé par l'ancien staff et qui est appelé à se renforcer : le club constantinois ayant un match en moins (face à la JS Saoura) à jouer le 16 février à Béchar sans oublier le fait que les Vert et Noir doivent recevoir chez lui tous les prétendants au titre en l'occurrence le MCA (23e), l'ESS (25e), la JSK (27e) et surtout l'USMA (30e). Un calendrier favorable (le CSC jouera également l'ASAM au Hamlaoui Stadium) que les camarades de Chahrour doivent capitaliser par d'autres exploits loin de leurs bases où ils sont notamment attendus à Alger (face au Paradou AC et le CRB), Médéa, Oran et Tadjenant. A voir la manière éclatante avec laquelle le CSC a balayé l'USMBA, un relégable en puissance, chez elle il ne fait pas de doute que cette formation version corrigée sous la coupe de Lavagne a les moyens de s'imposer et augmenter ses chances de postuler au sacre final en Ligue 1 Mobilis mais également en coupe d'Algérie où les coéquipiers de Lamri se mesureront en quart de finale à un spécialiste, le MC Oran en l'occurrence. Et pourquoi pas en Ligue des champions d'Afrique où, après avoir abusé en phase de poules du CA de Tunis et du TP Mazembe, le CSC s'est ouvert largement les portes des quarts de finale. Pour ceux qui suivent les péripéties du club phare du Rhummel, une telle mission est dans les cordes de Belkhir, Djaâbout et Abid. M. B.