Un total de 20 millions de dinars a été collecté en 2018 au titre de la rémunération pour «copie privée» par l'Office national des droits d'auteurs et des droits voisins (Onda), a indiqué, samedi soir à la Havane (Cuba), le directeur général de cet établissement, M. Sami Bencheikh El Hocine. «70% de ces revenus seront reversés aux ayants droit (artistes et auteurs), tandis que les 30% autres seront destinés au soutien de l'action culturelle, à l'exemple des activités de création et des manifestations», a précisé M. Bencheikh El Hocine dans le cadre des travaux de la 28e édition de la foire internationale du livre de la Havane. Les droits de la «copie privée» sont des «redevances ayant vu le jour avec la large utilisation des nouvelles technologies», notamment les téléphones, tablettes, micro-ordinateurs et autres équipements utilisés dans le téléchargement et le partage des produits médiatiques protégés, a rappelé le DG de l'Onda, précisant que ces droits «sont imposables aux importateurs de ces technologies». A ce propos, M. Bencheikh El Hocine a fait remarquer que les redevances des créateurs «ont baissé en raison de l'utilisation illégale du contenu de ces technologies, notamment à cause du piratage, ce qui a conduit à l'imposition des droits de ‘'la copie privée''». «Plus de 30 artistes et auteurs algériens» perçoivent aujourd'hui «plus d'un milliard de centimes» des redevances grâce à ladite «copie privée», alors que leurs droits «ne dépassaient pas 300 millions de centimes il y a de cela quelques années», a soutenu le même responsable, affirmant que parmi environ 10 pays seulement qui imposent cette taxe, l'Algérie demeure un des deux pays africains ayant commencé à appliquer ce droit depuis 2001. Membre de la délégation représentant l'Algérie, invitée d'honneur, le DG de l'Onda prend part aux travaux de la foire internationale du livre de la Havane qui se poursuivront jusqu'au 17 du mois courant.