Le stand de l'Algérie à la 29e Foire du livre de la Havane qui a ouvert ses portes jeudi dernier, connaît une forte affluence de visiteurs cubains qui y viennent découvrir les différentes publications algériennes traitant du patrimoine, de l'histoire et de la culture algériens. Approché par l'APS, un visiteur cubain a indiqué qu'«il était venu découvrir la culture et la littérature algériennes». «Je suis très heureux que l'Algérie participe en tant qu'invitée d'honneur», s'est réjoui un autre visiteur cubain ayant vécu en Algérie, affirmant que «sa présence aujourd'hui parmi les Algériens lui rappelle de bons souvenirs». Le stand algérien renferme «200 titres en arabe, français, anglais, espagnol voire même en braille sur l'Algérie, sa culture et sa littérature», a fait savoir le responsable du stand, Mohamed Ikareb, soulignant que 80% des livres exposés seront dédiés à la Bibliothèque nationale de Cuba «José Marti» et le reste à l'ambassade de l'Algérie à la Havane. A rappeler que le ministère de la Culture cubain s'était engagé également à traduire 21 titres d'écrivains algériens de renom, à l'instar de Merzak Bagtache, Djilali Khellas, Nacéra Belloula et Azzedine Mihoubi qui seront présentés au public à l'occasion. Le pavillon algérien n'a cessé de séduire les visiteurs cubains qui ont eu l'occasion de voir leurs prénoms transcrits en arabe avec la plume du calligraphe, Tayeb Laidi. Présente à l'évènement, l'artiste du henné, Naciba Antar a su attirer les Cubaines par ses dessins sur leurs mains et bras. Le conte populaire algérien est également au rendez-vous avec la conteuse Sihem Kenouche qui a enchanté le public cubain (de différentes tranches d'âge) avec ses histoires et sa belle gestuelle. Deux conférences ont été organisées au niveau du stand algérien, portant sur «les droits d'auteurs» et «l'édition» en Algérie, animées respectivement par le directeur général (DG) de l'Office national des droits d'auteurs et des droits voisins (Onda), Sami Bencheikh El Hocine, et le directeur du livre et de la lecture publique au ministère de la Culture, Djamel Foughali. Deux autres conférences sont également prévues la semaine prochaine sur «La littérature algérienne entre le passé et le présent» et «La littérature féminine», et seront animées par l'académicien Hamadi Abdellah et la femme de lettres Maïssa Bey. En célébration du 60e anniversaire de «la révolution cubaine», la 28e édition de la Foire internationale du livre de La Havane connaît la participation de quelque 120 exposants venus de 43 pays pour assouvir la soif des visiteurs venus très nombreux découvrir, au niveau des différents pavillons, les maisons d'édition hispanophones. Force est de constater que les maisons d'édition cubaines, majoritairement présentes à la foire, se focalisent en général sur «le patrimoine culturel, politique et militant des leaders révolutionnaires» non seulement à Cuba mais dans toute l'Amérique latine. Des cadres-photos de ces «héros historiques» tels que les qualifient les Cubains, se trouvent dans chaque recoin de cet espace livresque à l'instar de Fidel Castro, Che Guevara et José Marti (ancien penseur et militant à la fin du 19e siècle). Ces révolutionnaires sont «de grands dirigeants nationaux parmi ceux qui ont libéré, édifié et protégé Cuba, de la domination américaine, pendant de longues années», ont indiqué à l'APS certains visiteurs, c'est pourquoi ils méritent d'être honorés à chaque édition de la foire du livre voire dans «notre vie quotidienne», ont-ils poursuivi. Par ailleurs, la 28e édition de la Foire du livre de La Havane a rendu hommage au grand écrivain cubain Eduardo Heras Leon, un des militants de la révolution cubaine (1956) pour laquelle il a consacré d'ailleurs la plupart de ces écrits. L'auteur s'est vu attribuer, en 2014, «le prix national de la littérature cubaine». La Foire internationale du livre de La Havane se poursuit jusqu'au 17 du mois courant.