L'entraîneur José Mourinho, limogé en décembre de Manchester United, veut que règne dans son prochain club «l'empathie interne», non pas le «conflit interne», a-t-il déclaré hier. «Je ne veux pas d'un conflit interne (...) Je veux travailler avec une empathie structurelle. Un club est une structure, une structure complexe dans laquelle le manager est une partie importante de cette structure, mais pas la structure (en soi)», a dit au Daily Telegraph le Portugais de 56 ans, renvoyé par Manchester le 18 décembre après de mauvais résultats et des conflits avec les cadres de l'équipe. Il a déclaré que le club où il avait le plus ressenti ce sentiment était l'Inter Milan : «Je veux travailler avec des gens que j'aime (...) avec qui je suis heureux, avec qui je partage les mêmes idées. C'était ce que j'avais à l'Inter. Il y a des clubs comme celui-ci. Normalement, c'est un élément très important d'un club performant», a assuré le technicien. Le «Special One» a déclaré que l'argent n'était pas la priorité, car depuis son départ de United, il a, selon lui, refusé une offre alléchante d'un club anonyme : «Je veux un football de haut niveau et des ambitions au plus haut niveau.» Quant à ses derniers mois catastrophiques à Manchester ? «C'est la première fois que je n'ai gagné aucun trophée depuis 18 mois. Certains gars ne remportent aucun trophée depuis 18 ans», a-t-il analysé, fidèle à son caractère. «Maintenant, j'ai le temps de réfléchir, de réfléchir, d'essayer de tout comprendre et d'essayer d'être plus prêt pour le programme à venir», a conclu Mourinho. L'entraîneur, après une bonne première saison avec United (victoires en Ligue Europa et Coupe de la Ligue), avait vu sa situation dégénérer : il n'a rien gagné l'année dernière, et figurait à onze points de la 4e et dernière place qualificative pour la Ligue des champions au moment de son limogeage. Chelsea Kepa à l'amende Le gardien de Chelsea Kepa Arrizabalaga a été sanctionné d'une amende d'une semaine de salaire pour avoir refusé d'être remplacé dans les dernières minutes de la finale de la Coupe de la Ligue dimanche, allant à l'encontre des instructions de son entraîneur Maurizio Sarri, ont annoncé les Blues hier. L'amende, d'environ 220.000 euros à en croire la presse anglaise, sera reversée à la fondation du club, a précisé le club londonien, qui s'est incliné dimanche aux tirs au but face à Manchester City (0-0, 4-3 tab). «Bien qu'il y ait eu une incompréhension, après réflexion, j'ai commis une grosse erreur dans la manière avec laquelle j'ai géré la situation», s'est excusé le gardien espagnol âgé de 24 ans et arrivé l'été dernier pour 80 millions d'euros, dans un communiqué. «Je vais apprendre de cet épisode et accepter n'importe quelle punition ou sanction». «Il s'est excusé auprès de moi, de ses partenaires et du club», a assuré Sarri dans ce communiqué. «C'est au club de voir s'il veut le sanctionner en accord avec le règlement du club, mais de mon côté l'affaire est close», a ajouté l'Italien, sous pression alors que le club est en difficulté, 6e de Premier League et éliminé des Coupes nationales. Dimanche, en fin de prolongation, Sarri avait voulu faire rentrer le portier Willy Caballero, après un arrêt qui avait semble-t-il blessé Kepa. Le changement avait même été annoncé par le quatrième officiel. Mais, de retour sur ses pieds, le gardien a refusé pendant plusieurs minutes de sortir devant un Wembley interloqué, provoquant la colère de Sarri.